Les allocations familiales seront "versées rétroactivement" dans le cas du retour de l'élève sur les banc de l'école
Précision donnée par Nicolas Sarkozy mardi à Beauvais dans l'Oise lors d'un déplacement consacré à l'absentéisme scolaire.
L'Assemblée nationale examinera le 16 juin la proposition de loi d'Eric Ciotti (UMP) visant à lutter contre l'absentéisme scolaire par une suspension des allocations familiales.
La venue du chef de l'Etat, peu avant 10H30, au collège Charles Fauqueux, à Beauvais, a donné lieu à un léger incident dans la cour de l'établissement où s'étaient pressés nombre d'élèves pour entourer et serrer la main du président.
Une bouteille d'eau en plastique jetée sur le chef de l'Etat
Un jeune garçon a jeté en direction du président de la République une bouteille d'eau en plastique qui ne l'a pas atteint, un officier de sécurité s'étant interposé entre le projectile et le président.
A son arrivée dans le collège, Nicolas Sarkozy s'était inquiété, auprès du principal, des élèves sortant du collège sans affectation (environ 20/25 sur 120 à la fin de la 3e dans cet établissement). "On trouve des places à tous", lui a assuré le responsable. Le président s'était ensuite entretenu, à huis clos, durant un peu plus d'une demi-heure avec les enseignants.
Après l'incident dans la cour, le chef de l'Etat a visité des ateliers de peinture, discuté avec des élèves de 4e dont l'atelier avait pour thème "exprime ta peur". Dans cet atelier, un garçon a dessiné un cimetière, une fille une cité vue de sa fenêtre "parce qu'elle a peur du vertige", dit-elle au président.
A la préfecture, Nicolas Sarkozy a fait le point sur la délinquance, les violences scolaires et l'absentéisme avec Alain Martinez, directeur départemental de la sécurité publique, des professeurs et des responsables de collèges. "Il y a un absentéisme occasionnel, un structurel. C'est celui-là que nous sommes décidés à combattre, mais cela ne pourra se faire sans la responsabilisation des familles", a-t-il dit, en assurant que les enseignants n'étaient "pas en cause", mais étaient "démunis".
Il y a un mois, Nicolas Sarkozy avait annoncé que les allocations familiales seraient "systématiquement" suspendues en cas d'absentéisme scolaire injustifié et répété.
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