Les anchois de Collioure ont failli disparaître
Le petit poisson se fait de plus en plus rare en Méditerranée. Les saleurs doivent importer.
À Collioure (Pyrénées-Orientales), capitale de l'anchois, il y a quelque chose qui ne tourne plus rond. Cela fait bien longtemps que les bateaux de plaisance ont remplacé les bateaux de pêche. Pour trouver des marins-pêcheurs, il faut aller un peu plus au sud, à Port-Vendres. Mais la dernière fois qu'on a remonté de l'anchois dans les filets, c'était il y a cinq ans. "Il y a de l'anchois, mais de petites tailles", explique Gabriel Diaz, marin pêcheur au micro de France 3. Minuscules, les anchois de Méditerranée sont inexploitables. Une catastrophe pour les conserveries locales qui sont contraintes d'en importer.
Importation obligatoire
La famille Roque fait partie des deux derniers saleurs d'anchois de la ville. Ils les importent d'Espagne. L'entreprise vie au rythme de l'arrivée des poissons. "Quand on a la matière première, on est sauvé", explique Guy Roque, directeur général des Anchois Roque. Les anchois sont salés, étêtés. Après plusieurs mois de maturation, les filets sont levés à la main. Depuis la création de l'entreprise en 1870, les gestes sont les mêmes. Seule l'origine du poisson change.
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