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Les conditions de vie des étudiants se dégradent: il leur est de plus en plus difficile de se soigner, selon une enquête

Un quart d'entre eux font état de difficultés pour "joindre les deux bouts" pour les dépenses courantes et les soins, révèle une enquête de la mutuelle LMDE publiée jeudi.En matière de santé, l'étude témoigne d'un "accès aux soins des étudiants en recul et d'un niveau de protection sociale insuffisant". Un étudiant sur cinq renonce à se soigner.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Etudiantes à l'université Paris III-Censier (archives 25/05/09) (AFP - STEPHANE DE SAKUTIN)

Un quart d'entre eux font état de difficultés pour "joindre les deux bouts" pour les dépenses courantes et les soins, révèle une enquête de la mutuelle LMDE publiée jeudi.

En matière de santé, l'étude témoigne d'un "accès aux soins des étudiants en recul et d'un niveau de protection sociale insuffisant". Un étudiant sur cinq renonce à se soigner.

La précarité sociale des étudiants est devenue un fait de société. On ne parle plus des études comme d'"une sorte de sas d'insouciance dorée entre l'adolescence et l'entrée dans la vie active", souligne Gabriel Szeftel, président de La Mutuelle des étudiants.

Les étudiants sont 26% à déclarer avoir "rencontré de réelles difficultés pour faire face aux dépenses courantes": alimentation, loyer ou factures d'électricité. Du coup, ils dépendent beaucoup de leur famille puisque pour 73% des étudiants, celle-ci "constitue la principale source de revenus loin devant les aides sociales" dont bénéficient "seulement 38% des étudiants" (bourses sur critères sociaux, aide au logement, allocations familiales)".

Moins de 400 euros par mois
Le salariat étudiant "ne permet pas d'éviter la précarité" car près de la moitié des étudiants vit avec moins de 400 euros par mois.

En matière de santé, la situation s'est donc dégradée, avec les problèmes mentionnés plus haut. Seuls 32% des étudiants déclarent avoir bénéficié d'une visite médicale obligatoire, en recul puisqu'en 2008, ils étaient 59%. "Cet affaiblissement du suivi sanitaire à l'université se retrouve aussi dans l'enseignement secondaire".

Par ailleurs, près d'un tiers des étudiants montre des "signes de mal-être". Près de quatre étudiants sur 10 (38%) "ont ressenti un sentiment constant de tristesse ou de déprime dans les 12 derniers mois: perte d'intérêt pour tout, sentiment de tristesse durant toute la journée...

Enfin, près des trois quarts des étudiants ont "le sentiment d'être une génération sacrifiée". "Plus que leur propre regard sur la société, c'est bien le regard de la société sur les jeunes qui leur apparaît défavorable".

Menée auprès de 8.500 étudiants, cette troisième enquête nationale de la LMDE devait être présentée lors de son congrès programmé jusqu'à vendredi à Tours.
Site de la LMDE

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