Les experts mandatés par l'Etat après la tempête Xynthia ont revu à la baisse le nombre de maisons à démolir en Vendée
Selon Le Figaro mardi, à l'Aiguillon-sur-mer et à La Faute-sur-mer, les experts "recommandent de soumettre 761 habitations à une procédure d'expropriation. Initialement, 945 maisons devaient être concernées".
Le ministère de l'Ecologie a indiqué que ce rapport "n'est qu'un des éléments" qui permettra au gouvernement de prendre sa décision.
La décision interviendra "après concertation avec les élus".
Alors que les experts ont revu à la baisse le nombre de maisons à démolir en Vendée, à cause des risques d'inondations, une vingtaine d'habitations échappant finalement au zonage auraient d'ores déjà fait l'objet d'une promesse de vente.
Le président du Conseil général de Vendée Philippe de Villiers et les élus "seront invités à Paris dans les meilleurs délais pour une réunion de concertation avant toute décision", a indiqué le cabinet de Jean-Louis Borloo.
Le cabinet de M. Borloo a indiqué que "532 personnes en Vendée ont indiqué qu'elles souhaitaient vendre leur propriété (sur 823 habitations concernées)". Il s'agit là d'intention et "les personnes concernées pourront se rétracter dès lors que le gouvernement aura pris sa décision sur les zones soumises à l'expropriation", selon la même source".
La tempête Xynthia le 28 février dernier a causé la mort de 47 personnes sur la façade Atlantique.
Des voix s'élèvent
Lundi soir, le président du conseil général de Vendée, Philippe de Villiers, avait jugé "inacceptable" ce rapport des experts non encore rendu public dans un courrier adressé au Premier ministre François Fillon et au ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo.
Le sénateur non-inscrit, Bruno Retailleau, a souhaité pour sa part des ajustements du rapport "pour ne pas créer la confusion". Le président de la mission d'information du Sénat sur la tempête Xynthia a souhaité que "les propriétaires des maisons qui sont sorties du nouveau périmètre, plus restreint, des zones de solidarité proposées dans ce rapport, conservent le choix, soit de confirmer leur vente à l'Etat, soit de revenir en arrière si au contraire ils souhaitent conserver leur maison".
Enfin, il suggère que ces zones de solidarité, qui ne sont encore que des propositions soumises à concertation, et les zones non constructibles du plan de prévention des risques d'inondation des communes de La Faute-sur-Mer et l'Aiguillon-sur-Mer, également en phase de concertation, soient "mises en relation et discutées ensemble".
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