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Les farines animales pourraient revenir dans les assiettes

Selon Europe 1, le Conseil national de l'alimentation ouvre la porte à une éventuelle réintroduction de ces produits sous une autre forme. 

Article rédigé par franceinfo
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Un entrepôt de farines animales à Fougères (Ille-et-Vilaine) en 2000.  (MARCEL MOCHET / AFP)

La maladie de la vache folle ne serait-elle plus qu'un mauvais souvenir ? Les farines animales, qui ont causé cette épizootie il y a quinze ans, pourraient être réintroduites en France, selon l'avis du Conseil national de l'alimentation (CNA) rendu public vendredi 2 décembre par Europe 1.

Le CNA part d'un constat : les Français consomment déjà, en petite quantité, des aliments importés contenant des farines animales, qui viennent surtout d’Amérique du Sud. Selon lui, mieux vaut donc contrôler la filière plutôt que la subir.

Pas pour les vaches et moutons

Cette instance consultative des ministères de l'Alimentation, de la Santé et de l'Economie prône toutefois de prendre un certain nombre de précautions, avec l'utilisation des nouvelles protéines animales transformées (PAT) issues de cadavres d'animaux sains. Utiliser un animal malade pour fabriquer une farine et nourrir des animaux avec des farines de leur propre espèce serait ainsi prohibé. 

Les farines resteraient par ailleurs interdites aux ruminants, vaches et moutons. Seuls les poissons, les porcs et les volailles pourraient être nourris avec, selon le rapport du CNA cité par Europe 1. 

Avis défavorable de l'Agence de l'alimentation

Pour justifier cette possible réintroduction, le CNA avance aussi un argument économique : les protéines végétales qui nourrissent aujourd'hui le bétail en France coûtent très cher. 

Reste que la question est loin d'être tranchée. Saisie par le ministère de l'Agriculture, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) a émis à la mi-novembre un avis défavorable à la réintroduction de ces farines. Selon elle, "les conditions permettant une utilisation sécurisée des PAT ne sont pas, à ce jour, totalement réunies". Le CNA estime lui-même que la fixation d'une date précise du retour des farines animales n'est pas à l'ordre du jour, d'autant que l'opinion publique n'est pas prête.

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