Les grandes centrales syndicales se rencontrent jeudi soir au siège de la CGT pour envisager une action commune
Une journée d'action pourrait être organisée début octobre contre le plan anti-déficits du gouvernement.
Les centrales CGT, CFDT, FSU, Unsa et SUD ne renoueront pas, toutefois, avec les grandes manifestations de l'hiver 2009 et de l'automne 2010, la CFDT de François Chérèque, notamment, y étant opposée. FO a décliné l'invitation à cette rencontre.
Les syndicats se sont dans l'ensemble montrés très critiques sur les mesures annoncées il y a huit jours par le Premier ministre François Fillon pour limiter les déficits publics.
Le leader de la CGT Bernard Thibault a estimé que le dispositif annoncé vaut au gouvernement non pas "la note triple A mais triple zéro" car il se contente de mesures visant à "rassurer les marchés" et s'avère "dangereux pour la croissance".
Le numéro deux de la CFDT Marcel Grignard a jugé que le dispositif gouvernemental était "déséquilibré", au détriment des salariés.
L'Unsa réclame "plus de justice dans les efforts de désendettement et davantage de soutien à l'emploi et à la croissance".
Pour Solidaires (Sud et autres), le plan Fillon va "accélérer la récession économique".
La FSU dénonce l'impasse de la rigueur".
Aux yeux des syndicats, le gouvernement n'a pas respecté les formes. Le 18 août, ils avaient demandé "une véritable concertation sociale avec le gouvernement et le patronat" sur la politique à suivre pour contrer l'amorce de dépression économique. Le Premier ministre leur a seulement téléphoné avant et ne les a reçus qu'après l'annonce de son plan.
Si un clivage persiste entre "durs" (CGT, FSU, Solidaires) et "moins durs" (CFDT, Unsa), les cinq syndicats souhaitent continuer à travailler en intersyndicale pour porter des revendications communes, ont-ils expliqué lors d'une réunion de rentrée le 18 août.
Quelle riposte ?
La CGT est pour une journée d'action interprofessionnelle avec "manifestations" et "mise en débat de grèves décidées dans les entreprises avec les salariés".
Sans être aussi précise, la FSU défend la même idée tandis que Solidaires veut "une date de grève et de manifestation dès la rentrée".
A la CFDT, François Chérèque ne pense pas que ce soit la bonne réponse. Mais son syndicat va "essayer de trouver des actions communes avec la CGT et les autres", a-t-il déclaré.
Les syndicats pourraient décider d'organiser une journée d'action décentralisée.
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