Les politiques n'ont pas attendu pour réagir à propos de l'affaire Tapie où Christine Lagarde est visée par une enquête
La Cour de justice de la République a rendu jeudi
L'opposition se montre plutôt satisfaite et la droite appelle à la modération. La nomination de madame est critiquée.
La gauche
"Les Français ont le droit de savoir si des décisions ont été prises au mépris de l'intérêt général", a dit Martine Aubry en saluant l'ouverture des investigations.
Son rival à la primaire PS François Hollande a jugé que cette décision "affaiblit la position de Mme Lagarde à la direction du FMI".
Ségolène Royal, par la voix de sa porte-parole Delphine Batho, a affirmé que dans cette affaire, Mme Lagarde n'a été "que l'exécutante des ordres du président de la République".
Le patron des députés socialistes Jean-Marc Ayrault a jugé jeudi que l'avis favorable de la CJR à une enquête témoignait d'une "confusion" d'intérêts "au sommet de l'Etat". La CJR n'a pas immédiatement précisé le chef sur lequel sa commission d'instruction allait enquêter.
Pour le PS, il va enfin être possible de répondre à certaines questions, comme "pourquoi avoir accepté le montant des indemnités de Bernard Tapie, exorbitant dans ce type de conflit entre l'Etat et un particulier ?"
"C'est la chronique d'une honte nationale annoncée (...). Autant la situation de Dominique Strauss-Kahn n'était pas prévisible, autant celle de Christine Lagarde l'était", a estimé la candidate EELV à la présidentielle, Eva Joly, jeudi à Hillion (Côtes-d'Armor).
Le centre
Le président du MoDem François Bayrou a vu dans ce dossier "des mélanges de genres inacceptables entre des milieux d'affaires et la responsabilité publique, entraînant des complaisances condamnables dans l'appareil d'état".
Pour le député Nouveau Centre, Charles de Courson, qui avait demandé sans l'obtenir l'annulation de l'arbitrage Tapie-Crédit Lyonnais au Conseil d'Etat, cette annonce était une "bonne nouvelle", notamment "pour tous ceux qui ont toujours défendu la souveraineté de notre parlement en matière financière"
La droite
Le ministre français des Finances, François Baroin, a apporté vendredi son soutien à Christine Lagarde.
"C'est une femme de grande qualité, qui a beaucoup servi l'Etat, qui a été une grande ministre et en tout cas elle a mon soutien personnel", a-t-il ajouté sur France info.
La porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, a appelé l'opposition "à faire preuve de retenue" et à "respecter scrupuleusement" la séparation des pouvoirs et la présomption d'innocence.
Peu avant, l'UMP, par la voix de la députée de Meurthe-et-Moselle Valérie Rosso-Debord, avait apporté son "soutien total" à Mme Lagarde et estimé que l'ouverture de l'enquête était une étape "tout à fait normale".
"La rapidité avec laquelle le PS a condamné Christine Lagarde prouve une nouvelle fois que les socialistes préfèrent se lancer dans des attaques politiciennes, au mépris des principes de droit et de la présomption d'innocence, voulant créer des polémiques là ou il n'y en a pas", a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen, la présidente du FN, a jugé que "la France risquait une nouvelle humiliation internationale" en faisant référence à .
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