Lille : "On a une braderie très authentique, très familiale, ça va être un beau moment" assure le coordinateur de la braderie
Selon le coordinateur de la braderie de Lille, Jacques Richir, la décision d'avoir écarté "les commerçants non sédentaires" rend la "braderie très authentique et très familiale" cette année.
Après avoir été annulée en 2016, en raison du risque d'attentat, la Braderie de Lille se tient du samedi 2 au dimanche 3 septembre dans la Capitale des Flandres, sous haute sécurité, avec entre autres, plus de 3 000 membres des forces de l'ordre, 29 portes d'accès, 1 800 tonnes de blocs béton, le tout sur un périmètre réduit.
Malgré ce lourd dispositif, Jacques Richir, adjoint à la maire et coordinateur de l'évènement, dit s'attendre à un "beau moment", "authentique" et "familial".
Ce dispositif est impressionnant, pour vous, qui êtes sur place ?
Oui, mais peu visible, parce que, maintenant, c'est sur un périmètre fermé de près de 400 hectares, et surtout, on a veillé à ce que, dans les rues, il n'y ait plus d'endroit où il y ait une foule extrêmement compacte, parce qu'une des choses que nous craignons le plus, c'est une bousculade. La braderie est plus aérée. Les brocanteurs se sont mis en place pendant la nuit, à 4h du matin. Les 800 brocanteurs présents étaient tous installés le long de ces espèces de grands boulevards de la chine, sur une bonne douzaine de kilomètres dans la ville. On a vu arriver ce matin, comme prévu, les 2 500 Lillois avec tout ce qu'ils avaient à vendre, et, là, on est très frappé par le côté familial. Ce qui est magnifique, c'est comme on a écarté les commerçants non sédentaires, les vendeurs de kebabs, de pulls, de jeans, etc. on a vraiment une braderie très authentique et très familiale, ça va être un beau moment, peut-être un peu moins de monde, mais pêchu, très, très chouette !
Martine Aubry a rappelé qu'il n'y a pas de risque zéro, il y aura, peut-être, un petit pincement au cœur, un esprit un peu plus différent, plus aux aguets ?
C'est pas "aux aguets", comme c'est un rassemblement familial, chaleureux, les gens veillent les uns sur les autres, on peut signaler si on voit un certain nombre de choses, mais, vraiment, cette atmosphère chaleureuse est là, et une fois que la fête est partie, elle est partie. Bien sûr, la police, et tous les services de sécurité, et nous la ville, on veille avec les moyens que vous avez rappelés. Mais il faut que l'événement se produise de la façon la plus spontanée, avec une attitude responsable, où, quelque part, on est un peu responsable les uns des autres, et c'est comme ça que, dans les pays libres comme la France, et dans les villes joyeuses comme la ville de Lille, on peut continuer à faire ce genre d'événement.
Selon l'Union des métiers et de l'industrie de l'hôtellerie sur place, il y a eu un taux de réservation de 85% cette année, alors, que, d'habitude, c'est complet…
D'abord, on a su que ça c'était fort rempli hier et avant-hier. D'autre-part, il faut savoir que le phénomène Airbnb s'est développé, et que tout est plein à craquer à vingt kilomètres à la ronde, et puis, comme toujours, d'ailleurs, beaucoup de Lillois accueillent chez eux leur famille, leurs amis, beaucoup de gens qui ont fait leurs études à Lille reviennent chez des copains à Lille, et c'est ça aussi la vie de la braderie, ces multiples rassemblements familiaux. Les 5 000 chambres d'hôtel c'est important, mais, sur le 1,5 million, 2 millions de personnes qu'on attend, c'est minime. Il y a des camping-cars partout autour de la ville, donc, par tous les moyens, les gens continuent à venir, donc, il y aura peut-être un tout petit peu moins de monde, mais, de toute façon, on cherche une braderie beaucoup plus familiale, plus authentique, où on peut déambuler avec plaisir, et je crois qu'on va gagner le pari.
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