Vie chère en Martinique : une réduction des prix "entre 15 et 20%" pourrait sortir des discussions, affirme le ministre chargé des Outre-mer

"Il est incontestable que l'écart de prix [avec la France hexagonale] est très important et toutes les mesures qui sont proposées dans les discussions sont de nature à le réduire de façon très substantielle", explique samedi sur franceinfo François-Noël Buffet.
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François-Noël Buffet, ministre en charge des Outre-mer, le 1er octobre 2024 à Paris. (FRED DUGIT / MAXPPP)

"On est au bout de la discussion et tous les partenaires ont fait un très gros effort, il faut maintenant conclure", estime samedi 12 octobre sur franceinfo François-Noël Buffet, ministre chargé des Outre-mer, alors que des discussions sont en cours sur fond de mobilisation de la population contre la vie chère en Martinique.

Une table ronde s'est tenue vendredi. "Nous avons acté 22 points de discussion et de négociation. Nous sommes d'accord sur pratiquement une vingtaine de points", a expliqué la veille sur franceinfo, Serge Letchimy, président du Conseil exécutif de l'île. "Il y a des progrès, des progrès importants et j'espère que dès la reprise de ces discussions on aboutira totalement à l'écriture", reconnaît également le ministre chargé des Outre-mer.

"Tout le monde a fait des efforts, il faut que cela aboutisse maintenant, pour l'ensemble de nos compatriotes de Martinique qui attendent une réponse à la vie chère."

François-Noël Buffet, ministre en charge des Outre-mer

sur franceinfo

Selon François-Noël Buffet, une réduction des prix "entre 15 et 20%" pourrait sortir des discussions. On serait "plus proche de 20% que de 15%". Pour y arriver, des solutions sont avancées comme "la modulation de la TVA, des efforts des collectivités et de l'État, la question de la baisse des frais d'approche, des crédits qui peuvent être développés sur la production locale qui est une demande forte", a détaillé le ministre. "Il est incontestable que l'écart de prix est très important et toutes les mesures qui sont proposées dans les discussions sont de nature à le réduire de façon très substantielle". Il faut aussi aller vers "la diversification de la production" et en ce sens "l'État a fait des propositions très concrètes", a-t-il défendu. 

Le ministre appelé à se rendre sur place

Sur place, le leader RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), Rodrigue Petitot, en pointe de la mobilisation, souhaite que le ministre vienne sur place pour finaliser l'accord. "Dès lors qu'ils seront tombés d'accord dans les discussions qui sont ouvertes et qui sont menées par l'État je viendrai bien volontiers, dès que l'accord sera signé, je viendrai à ce moment-là" et ce n'est pas après la bataille car "je suis dans la bataille", explique le ministre.

François-Noël Buffet "invite à ce que le calme revienne, il ne peut pas y avoir d'évolution sérieuse et de vie quotidienne dans un climat de violences qui s'installerait, il faut que cela s'arrête, si on veut trouver une issue favorable il faut que l'ordre public règne. Je suis pour la discussion et le dialogue mais on n'est pas obligés de mettre le bazar", lance le ministre chargé des Outre-mer.

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