Torture en Algérie : la responsabilité de l'État français reconnue
Jeudi 13 septembre, pour la première fois, un président français reconnait qu'un système légal, institué par la France, a permis la torture et la mort du mathématicien Maurice Audin en Algérie.
Militant communiste et anticolonialiste, Maurice Audin avait été arrêté par des militaires à Alger, le 11 juin 1957. Emmanuel Macron a demandé pardon à sa veuve, jeudi 13 septembre. Soixante-et-un ans après, un président de la République vient ainsi de dire la vérité : Maurice Audin a été torturé puis tué par des soldats français pendant la guerre d'Algérie. Emmanuel Macron a remis à la famille Audin une lettre officielle signée de sa main, où il est écrit : "La République française reconnaît que Maurice Audin a été torturé puis exécuté par les militaires qui l'avaient arrêté...Sa mort a été rendue possible par un système légalement institué, le système arrestation et détention".
Un partisan de l'indépendance de l'Algérie
Maurice Audin avait 25 ans lorsqu'il a été arrêté par des parachutistes français. Il ne reviendra jamais. Professeur de mathématiques, militant communiste, partisan de l'indépendance de l'Algérie, il est officiellement porté disparu après s'être évadé. Depuis plus de soixante ans, son épouse voulait que l'on sache que cette version était fausse alors aujourd'hui, son combat est récompensé par cette visite du chef de l'État. À la veuve de Maurice Audin, qui le remerciait de sa démarche, le président de la République a répondu, "c'est à moi de vous demander pardon".
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