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Milly: le suspect avoue, le corps retrouvé

Le suspect a reconnu mercredi avoir étranglé la femme enlevée lundi alors qu'elle faisait son jogging près de Milly
Article rédigé par France2.fr
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Des gendarmes à cheval participent aux recherches dansd une zone boisée près de Milly-la-Forêt (Essonne) (© AFP PHOTO MIGUEL MEDINA)

Le suspect a reconnu mercredi avoir étranglé la femme enlevée lundi alors qu'elle faisait son jogging près de MillyLe suspect a reconnu mercredi avoir étranglé la femme enlevée lundi alors qu'elle faisait son jogging près de Milly

Sur ses indications, le corps de Marie-Christine Hodeau a été retrouvé mercredi soir dans une zone boisée à proximité de Boissy-aux-Cailles (Seine-et-Marne), à 20 km au sud de Milly.

L'ADN de la joggeuse de 42 ans, enlevée lundi près de Milly (Essonne), avait été retrouvé sous un ongle du suspect avant ses aveux.

Après la découverte du corps, les premières opérations de police technique et scientifique étaient en cours pour "geler la scène", et deux médecins légistes se sont rendus sur place.

Le juge d'instruction Mickaël Ghir, rattaché au tribunal de grande d'instance d'Evry (Essonne), s'est lui aussi rendu sur place. Le corps de la victime devait ensuite être transporté pour autopsie.

Le suspect passe aux aveux

L'homme de 47 ans interpellé lundi à Echilleuses (Loiret) a reconnu mercredi avoir tué Marie-Christine Houdeau, donnant des indications sur la localisation présumée du corps qui ont orienté les recherches.

Selon l'avocat du suspect, Maître Caruso, le suspect "n'a toujours pas donné d'explication, il ne comprend pas lui-même ce qui l'a poussé à faire cela". "On n'a pas parlé d'agression sexuelle", a-t-il ajouté, expliquant que son client avait rencontré la victime par un "total hasard". "On est en face de quelqu'un qui a visiblement (...) été sous le coup d'une pulsion".

Au terme de 48 heures de garde à vue, le suspect a été mis en examen mercredi pour enlèvement et séquestration et a été placé sous mandat de dépôt. Il devrait être désotmais mis en examen pour assassinat.

L'empreinte génétique de Marie-Christine Hodeau avait été retrouvée plus tôt sous un ongle de cet homme, "principal suspect" depuis le début dans cette affaire.

Employé comme gardien d'une résidence à Echilleuses (Loiret), il avait déjà été condamné en 2002 à 11 ans de réclusion par la cour d'assises du Loiret pour l'enlèvement et le viol d'une jeune fille de 13 ans de son voisinage en 2000. Il a été libéré en 2007 après avoir bénéficié d'une libération conditionnelle.

Un appel téléphonique du coffre d'une voiture


Marie-Christine Hodeau , 42 ans, était parvenue à appeler la gendarmerie de son téléphone portable, lundi vers 9h, "d'une voix oppressée mais très calme", alors qu'elle était enfermée dans le coffre d'une voiture par son ravisseur. Elle avait précisé avoir été menacée par un homme armé d'un couteau, avant que la communication ne soit coupée "brutalement", selon le commandant des gendarmes de l'Essonne.

Elle avait pu communiquer l'immatriculation de la voiture qui s'est révélée appartenir au propriétaire d'une résidence d'Echilleuses (Loiret). Celui-ci a précisé aux enquêteurs que ce véhicule, une Peugeot 106, était conduite le matin des faits par le gardien de sa propriété.

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Réactions Marine Le Pen : La vice-présidente du FN a réclamé jeudi la "peine capitale" ou la "perpétuité réelle" pour les criminels sexuels, affirmant que les "récidivistes sont toujours protégés par Sarkozy", après le meurtre d'une joggeuse, avoué par un homme déjà condamnée pour viol. Dénonçant "l'inanité de la loi sur la récidive" votée en 2005, Mme Le Pen a comparé la mort Christine Hodeau, enlevée lundi dans l'Essonne, à celle de Nelly Crémel, une autre joggeuse tuée en juin 2005 en Seine-et-Marne. "Dans les deux cas, la justice et les pouvoirs publics se sont montrés défaillants et incapables de neutraliser des individus représentant une menace pour la société", affirme Mme Le Pen.

Frédéric Lefebvre : Le porte-parole de l'UMP a prôné jeudi le recours à la "castration chimique". "Ne doit-on pas enfin décider la mise en oeuvre de la castration chimique pour ce type d'individu ?", écrit M. Lefebvre dans un communiqué, jugeant nécessaire de "tirer les conséquences immédiates en termes de responsabilité et de modification de la loi".

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