Mulhouse. Vaste opération antidrogue visant une filière albanaise
Près de deux cents policiers sont mobilisés pour démanteler un trafic de drogue et un réseau d'immigration clandestine.
FAITS DIVERS – Un vaste coup de filet a été lancé, mardi 16 octobre dans la matinée, en vue de démanteler un trafic de cocaïne et d'héroïne à Mulhouse (Haut-Rhin). Trente-neuf personnes ont été interpellées à Mulhouse et trois autres en Allemagne.
Ce que l'on sait de l'opération
Le coup de filet a débuté peu après 6 heures et a été déclenché par l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre (Ocriest), dans les villes de Mulhouse, Saint-Louis (Haut-Rhin) ainsi qu'en Suisse et en Allemagne.
Le dispositif a notamment été aperçu rue de l'Est, à Mulhouse, par le site du quotidien régional L'Alsace. L'intervention a été très rapide et s'est déroulée au troisième étage d'un immeuble situé au numéro 20 de la rue, où huit hommes ont été arrêtés, toujours selon L'Alsace. Les policiers ont fait sauter les portes avant de maîtriser les individus présents.
Les policiers ont ouvert plusieurs appartements, où était stockée et revendue la drogue. Certaines pièces étaient utilisées directement pour la consommation, toujours selon le site de L'Alsace. "Environ 50 kg de produits de coupe ont déjà été saisis", a expliqué le procureur de la juridiction interrégionale spécialisée de Nancy, Rémi Coutin.
Qui est visé par ce coup de filet ?
Cinquante-cinq personnes, pour la plupart d'origine albanaise, sont ciblées, selon i-Télé. "Ces criminels chevronnés" seraient "par ailleurs impliqués dans un réseau d'immigration clandestine de réfugiés kosovars", note Le Figaro. Cette "mafia albanaise", écrit le site d'Europe 1, "aurait le monopole du trafic de cocaïne et d’héroïne sur Mulhouse et serait propriétaire de plusieurs commerces sur la ville".
La mobilisation exceptionnelle des forces de l'ordre – deux cents policiers, dont des hommes du Raid et du Groupe d'intervention de la police nationale – a été décidée "en raison de l'extrême dangerosité de certains suspects impliqués dans des règlements de comptes à l'étranger", explique Le Figaro.
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