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Nicolas Sarkozy a évoqué jeudi, lors de ses voeux aux partenaires sociaux, la question des 35 heures

Il a donné son feu vert à l'UMP pour rouvrir le dossier.La réception à laquelle étaient conviés des syndicats et le patronat à 15 mois de l'élection présidentielle et dans un contexte économique morose, s'annonçait d'emblée plombée par les tensions suscitées par le conflit sur les retraites, d'autant que la CGT a boycotté la cérémonie.
Article rédigé par France2.fr
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Nicolas Sarkozy (AFP)

Il a donné son feu vert à l'UMP pour rouvrir le dossier.

La réception à laquelle étaient conviés des syndicats et le patronat à 15 mois de l'élection présidentielle et dans un contexte économique morose, s'annonçait d'emblée plombée par les tensions suscitées par le conflit sur les retraites, d'autant que la CGT a boycotté la cérémonie.

"Je vous remercie d'avoir répondu à cette invitation qui s'inscrit dans la tradition républicaine à laquelle nous sommes tous profondément attachés", a affirmé d'emblée le président, visant, sans la citer nommément, la CGT, qui avait créé la surprise en boycottant, pour la première fois, la cérémonie.

Les propos présidentiels étaient très attendus sur les 35 heures, alors que la polémique fait rage entre les partisans de leur remise en cause, emmenés par Jean-François Copé, patron de l'UMP, et ceux qui, comme le ministre du Travail Xavier Bertrand, ne souhaitent pas aller plus loin dans son démantèlement, tout en estimant légitime un débat sur le "coût du travail".

Feu vert à l'UMP pour rouvrir le dossier des 35 heures

Le président a refusé de trancher: aujourd'hui "les 35 heures uniformes et obligatoires n'existent plus", a-t-il rappelé, tout donnant son feu vert à l'UMP pour rouvrir le dossier: "je considère qu'il n'est pas de sujets tabous, d'autant plus que la crise a changé la donne". Mais Nicolas Sarkozy a posé ses conditions: "ne pas toucher au pouvoir d'achat des salariés" - "je n'accepterai pas ça", a-t-il martelé - et "ne pas peser sur la compétitivité des entreprises".

Vent debout contre un détricotage des 35 heures, les syndicats ont relevé le "flou" des propos présidentiels. Il "n'a pas été du tout rassurant" et ne s'est pas engagé a maintenir "la durée légale" du temps de travail à 35 heures, a réagi François Chérèque, le numéro un de la CFDT.

Jean-Claude Mailly, son homologue de FO, n'a voulu retenir que la volonté affichée par le chef de l'Etat de "ne pas toucher au pouvoir d'achat des salariés". "Donc, il ne faut pas remettre en cause la durée légale" du temps de travail, en a-t-il déduit.

La patronne du Medef Laurence Parisot, adversaire acharnée des 35 heures, une "catastrophe" selon elle, a souligné toutefois l'impossibilité de "sortir comme ça" d'"une situation aussi complexe". Le sujet, a-t-elle prévenu, ne sera pas à "l'agenda" des négociations entre patronat et syndicat.

Outre les 35 heures, le souvenir de la bataille sur les retraites a aussi plané dans la salle des fêtes de l'Elysée, où Nicolas Sarkozy a tenté de tourner la page. Un accord avec les syndicats n'était "pas possible" car la réforme ne relevait "pas du champ de la négociation", a-t-il insisté.

En insistant à plusieurs reprises sur "l'esprit des responsabilités" et le "rôle essentiel" des organisations syndicales, le président leur a lancé: "je respecte profondément votre engagement (...) toute ma vie je me suis engagé".

A ceux qui prédisent la fin du dialogue social, il a promis de leur montrer "qu'ils (avaient) tort", en évoquant notamment le dernier grand chantier social de son quinquennat, la réforme de la dépendance des personnes âgées, ainsi que sa "priorité" affichée pour l'emploi des jeunes. Une tentative de séduction qui n'a pas semblé convaincre les syndicats, à l'image de Jacques Voisin, le dirigeant de la CFTC, qui s'est dit "assez sceptique sur la conception du dialogue" du président.

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