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Nicolas Sarkozy a réaffirmé mercredi son intention de poursuivre les réductions d'effectifs dans la police

Moins de 24 h après son discours dans lequel il a promis d'amplifier la lutte contre les délinquants, le chef de l'Etat a réaffirmé l'application à la police de la "révision générale des politiques publiques" (RGPP).Axée sur la recherche d'économies dans l'ensemble de la fonction publique, celle-ci se traduit notamment par la réduction de postes.
Article rédigé par France2.fr
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Nicolas Sarkozy (2008). (France 2)

Moins de 24 h après son discours dans lequel il a promis d'amplifier la lutte contre les délinquants, le chef de l'Etat a réaffirmé l'application à la police de la "révision générale des politiques publiques" (RGPP).

Axée sur la recherche d'économies dans l'ensemble de la fonction publique, celle-ci se traduit notamment par la réduction de postes.

A l'issue d'un déjeuner à l'Elysée, les dirigeants des principaux syndicats de policiers cachaient mal leur déception. "Il a écouté nos préoccupations mais on n'a pas obtenu satisfaction sur tout ce qu'on demandait, en particulier sur la RGPP, la diminution des effectifs", a déclaré le secrétaire général de l'Unsa-Police, Philippe Capon.

"Le président nous a confirmé que, dans le cadre de cette RGPP, les policiers verraient leurs effectifs diminuer. Ce n'est pas quelque chose qui nous satisfait", a-t-il ajouté.

Il a en revanche indiqué que Nicolas Sarkozy avait donné à ses interlocuteurs des "garanties" en ce qui concerne les moyens matériels nécessaire à l'accomplissement de leur mission. D'autres participants ont confirmé les propos du chef de l'Etat rapportés par ce dirigeant syndical.

"Lui-même reconnaît qu'il a peut-être laissé un peu trop la sécurité", a déclaré Dominique Achispon, du Syndicat national des officiers de police (SNOP).

Retour en force du thème de la sécurité

Nicolas Sarkozy avait fait de la question sécuritaire, notamment dans les banlieues, l'un des thèmes forts de sa campagne présidentielle, mais depuis, il l'avait un peu mis de côté. "Il se rend compte qu'il nous avait un peu oublié et il veut reprendre un peu les choses en main", a déclaré Dominique Achispon, du Syndicat national des officiers de police (SNOP) à l'issue du déjeuner.

Nicolas Sarkozy "prend peut-être un risque" s'il compte sur ce retour en force du thème de la sécurité pour se refaire une santé dans les sondages. "Parce que si dans six ou sept mois les résultats sont toujours aussi mauvais, il va falloir qu'il s'explique", a par ailleurs souligné le secrétaire général du Snop.

Une analyse partagée par le secrétaire national du Parti socialiste chargé de la sécurité, Jean-Jacques Urvoas, pour lequel le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, ne sert "plus à rien". "En occupant l'espace médiatique de cette manière, Nicolas Sarkozy tente de reprendre pied dans l'opinion publique mais reconnaît ainsi que l'échec de la politique de sécurité depuis 2002 est avant tout le sien", écrit-il dans un communiqué.

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