Cet article date de plus de quatorze ans.

Nicolas Sarkozy en Corse mardi a annoncé le raccordement du futur gazoduc Galsi à l'île de Beauté

La Corse pourra ainsi assurer son "indépendance énergétique" en sécurisant son approvisionnement en gaz qui s'effectue actuellement par bateau. Ses deux centrales thermiques sont alimentées en fioul plus polluant que le gaz.Un projet que le chef de l'Etat souhaiterait voir finalisé en "2015" pour un "investissement massif de 425 millions d'euros".
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
A six semaines des élections régionales, Nicolas Sarkozy s'engage pour le développement durable en Corse. (F3)

La Corse pourra ainsi assurer son "indépendance énergétique" en sécurisant son approvisionnement en gaz qui s'effectue actuellement par bateau. Ses deux centrales thermiques sont alimentées en fioul plus polluant que le gaz.

Un projet que le chef de l'Etat souhaiterait voir finalisé en "2015" pour un "investissement massif de 425 millions d'euros".

"La France a décidé de négocier avec les porteurs du projet du futur Gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie (Galsi) le raccordement de la Corse à cette infrastructure stratégique", a affirmé M. Sarkozy selon qui la centrale thermique d'Ajaccio sera reconstruite sur un nouveau site.

Il "apportera le gaz naturel en Corse, tant pour la production d'électricité dans les deux centrales thermiques de Lucciana (ndlr: à une vingtaine de km au sud de Bastia) et Ajaccio, que pour desservir les particuliers à Bastia et Ajaccio", a également indiqué le président.

Le président a également demandé que soit lancé, "sans attendre, un second volet d'études détaillées, pour engager le raccordement d'Olbia en Sardaigne vers Porto-Vecchio et celui des gazoducs terrestres vers Bastia et Ajaccio. Nous y consacrerons 7 millions d'euros dès cette année", a-t-il précisé.

Manifestation interdite à Ajaccio
Une grève dans les ports corses a paralysé le trafic des ferries mardi alors que Nicolas Sarkozy effectuait sa 29e visite en Corse en huit ans. En revanche, la manifestation prévue par les organisations syndicales à Ajaccio (Corse-du-Sud) a été interdite par la préfecture.

Le trafic des principaux ports de Corse a été bloqué en raison d'une grève lancée par les syndicats CGT et CFDT pour coïncider avec la venue dans l'île de Nicolas Sarkozy. A Ajaccio, le cargo mixte Jean-Nicoli était bloqué à quai par des marins de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) et à Bastia un car-ferry de la compagnie privée Corsica Ferries, le Mega Express 4, a été empêché d'appareiller pour Toulon, a-t-on indiqué de sources syndicales. Un navire de la SNCM, le cargo mixte Monte d'Oro, était bloqué dans le port d'Ile Rousse (Haute-Corse).

La CGT de la SNCM et de la CMN (Compagnie méridionale de Navigation) a déposé un préavis de grève de 24 heures. Un second préavis a été déposé pour une durée illimitée à compter du 23 février. Le syndicat accuse la SNCM et la CMN de vouloir démanteler, en accord avec l'exécutif de la Collectivité territoriale de Corse, le contrat et les missions de service public attribués aux deux compagnies.

Une visite à caractère très politique
A 40 jours des régionales, cette visite avait l'apparence d'un exercice très politique dans une des deux seules régions de France métropolitaine présidées par la droite.

Le chef de l'Etat a redit son attachement à l'île "pour 2010, mais aussi pour 2011 et, comme on dit, et plus si affinités". A propos de l'organisation des territoires, il a affirmé: "C'est à vous de décider si vous voulez le conseiller territorial ou pas. Je me suis dit, je vais vous laisser décider, ça fera un ennui de moins."

Le président Nicolas Sarkozy a affirmé à Ajaccio que les "dérives" mafieuses en Corse seraient "combattues sans merci". "Nous ne laisserons jamais la Corse et ses habitants devenir la proie du banditisme et des mafias. Jamais, jamais, jamais. Que ce message soit bien entendu. Que chacun en soit bien conscient: ces dérives seront combattues sans merci", a affirmé M. Sarkozy.

Il avait auparavant souligné la baisse sensible des attentats, "divisés par six entre 2002 et 2009", tout en déplorant "la recrudescence du nombre d'homicides depuis 2008. On mettra les moyens qu'il faut, on trouvera les gens, les responsables. On arrêtera les acteurs comme les commanditaires. Je l'avais dit dès 2002 (ndlr: dès qu'il est devenu ministre de l'Intérieur), j'ai tenu promesse et en la matière, je ne relâcherai pas la pression", a-t-il dit.

Sur les près de six heures passées sur place, soit le double de ses déplacements habituels en province, il a pris ainsi le temps de déjeuner avec les principaux élus UMP puis de rencontrer des militants en compagnie de Xavier Bertrand, le secrétaire général de la formation, avant de regagner Paris. Le 25 janvier, sur TF1, Nicolas Sarkozy assurait que ce n'était pas le rôle du chef de l'Etat de s'engager dans la campagne des régionales, "au sens partisan".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.