Migrants : François Hollande promet que la "jungle" ne renaîtra pas à Calais
La lande "est évacuée. Elle sera sécurisée. Plus personne ne pourra la rejoindre", déclare le président de la République, dans un entretien à "La Voix du Nord".
François Hollande "assure qu'il n'y aura pas de réinstallation" de migrants dans la "jungle" de Calais, désormais totalement rasée, dans un entretien à paraître dans La Voix du Nord, mardi 1er novembre.
J'exprime tout mon soutien et toute ma solidarité aux habitants de Calais qui ont supporté pendant trop longtemps une situation particulièrement tendue. Je les assure qu'il n'y aura pas de réinstallation sur la lande. Elle est évacuée. Elle sera sécurisée. Plus personne ne pourra la rejoindre.
Le président de la République se félicite de la réussite du démantèlement. C'est "une opération qui a été conduite de manière humaine et digne, mais aussi efficace et ferme", juge-t-il en effet. "Depuis le mois d'octobre 2015 ce sont 13 000 migrants qui auront été orientés à partir de Calais vers des centres d'accueil", en comptant ceux, "plus de 5 000", qui ont été évacués de lundi à mercredi dernier.
Londres doit assumer "sa part" pour les mineurs isolés
Concernant les mineurs isolés, le chef de l'Etat confirme qu'ils "vont être accompagnés dans des centres dédiés, où des officiels britanniques pourront examiner leur cas" et que "ceux qui ne partiraient pas [vers le Royaume-Uni] seront pris en charge par les services de l'aide sociale à l'enfance à travers tout le territoire". Par ailleurs, c'est bien l'Etat qui prendra financièrement en charge cet accueil. "Nous avons souhaité que cette charge nouvelle ne pèse pas sur les départements."
>> Démantèlement de la "jungle" de Calais : que vont devenir les mineurs étrangers isolés ?
"Il est logique que le Royaume-Uni assume sa part de cet effort pour les mineurs qui disent avoir des liens familiaux avec l'Angleterre, mais également pour tous ceux dont c'est l'intérêt supérieur, comme le prescrit la loi britannique", poursuit François Hollande. Selon lui, "dans les prochains jours, il ne devrait plus y avoir de mineurs étrangers à Calais".
Certains témoignages, pourtant, suggèrent que certains migrants ont bien l'intention de retourner à Calais. A Fouras (Charente-Maritime), onze des vingt-deux mineurs accueillis dans le centre de séjour ont déjà fugué, rapporte France Bleu La Rochelle. Ils avaient l'intention de "rejoindre Calais puis l'Angleterre", indique la maire Sylvie Marcilly, citée par nos confrères. L'ampleur de ce phénomène est encore difficile à évaluer.
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