Manche : l'auteur du coup de feu contre une discothèque à Saint-Lô, condamné à deux ans de prison ferme

Jugé en comparution immédiate lundi 13 septembre, un homme âgé d'une trentaine d'années auteur d'un coup de feu contre une discothèque de Saint-Lô, dans la nuit de vendredi 10 à samedi 11 a été condamné à trois ans de prison dont un avec sursis, rapporte France Bleu Cotentin. Le tribunal judiciaire de Coutances, qui a suivi les réquisitions du parquet, a souligné la gravité des faits commis. Le fusil avec lequel le prévenu a tiré avait été acheté illégalement car l'homme ne disposait pas de permis. Il a été incarcéré immédiatement après l'audience.

Les conséquences de ce coup de feu auraient pu être encore plus graves, puisqu'une cliente a été touchée à la tête et un vigile a failli être atteint. L'homme a tiré vers 3h30 après que le vigile lui avait refusé l'accès à la boîte de nuit. Le prévenu est bien connu de l'établissement pour avoir déjà causé des problèmes.

Deux femmes blessées

Devant le refus du vigile, l'individu s'est agacé puis est retourné à sa voiture avant de revenir vers la discothèque, armé d'un fusil, et faire feu sur la porte blindée. Le vigile se trouvait alors juste derrière la porte au moment du tir. Heureusement, ce dernier s'était baissé pour parler à une cliente. Il a affirmé avoir senti la chaleur du coup de feu passer près de son oreille.

La cliente touchée à la tête, âgée de 23 ans, a subi une opération ce week-end afin que l'on lui retire des éclats de métal restés dans la plaie. Sa blessure lui a valu 28 jours d'incapacité temporaire de travail (ITT). Très choquée, "en état de stress post-traumatique" selon son avocate, elle n'a pas pu entrer dans la salle d'audience. Une autre femme s'est signalée après les faits auprès des forces de l'ordre pour indiquer qu'elle avait également été touchée mais sa blessure reste superficielle.

L'auteur avait déjà été incarcéré

Le tireur est père de deux enfants. Il a des antécédents judiciaires : vols avec violence, contrebande de stupéfiants. Il avait déjà été incarcéré en Guadeloupe, son département d'origine, puis placé sous bracelet électronique à son arrivée dans l'Hexagone.

Au cours de l'audience, il a indiqué qu'il n'avait "jamais voulu blesser personne" et avait "trop bu". Il a reconnu les faits et présenté ses excuses aux victimes.

La condamnation est assortie d'une obligation de soins pour les problèmes d'alcool, d'indemnisation des victimes, une interdiction de port d'arme pendant 3 ans et l'interdiction de se rendre à la discothèque où ont eu lieu les faits.