Au fil de la Dronne : préserver les berges et les espèces aquatiques
Deux fois par jour, Jean-Michel Chabaud passe voir son troupeau de Limousines. À Saint-Pancrace (Dordogne), ces vaches passent neuf mois de l’année dehors. Les veaux grandissent avec leur mère. Le troupeau vit en quasi-autonomie grâce à un ruisseau, un affluent de la Dronne. Seulement, cette tradition est aujourd’hui remise en question. Spécialiste de la protection des rivières, François-Xavier Dupressoir a le coup d’œil pour repérer ce qui ne va pas. Une clôture a fraîchement été installée pour limiter l’accès des vaches au ruisseau. À côté, se trouve un accès où elles pourront s’abreuver sans abîmer les berges.
La moule perlière, une espèce rare
Au confluent du ruisseau avec la Dronne, les berges sont préservées naturellement. Sur ces rives, se trouve une diversité d’arbres, vitale pour la rivière. Parmi la faune aquatique, se cache une espèce rare, une perle de la Dronne. Ce trésor, c’est la moule perlière. Il est impossible de l’apercevoir sans un cône qui éclaire le lit de la rivière, où elles se terrent. Cette moule perlière n’est pas réputée pour ses qualités gustatives. Cédric Devilléger, chargé de mission Natura 2000, explique : "Elle peut produire une perle lorsqu’un corps étranger [entre], pour se protéger. Elle l’enrobe de nacre. (…) Elle a été pillée pour ça." Si elle n’est plus pillée, elle est toujours classée espèce en voie d’extinction en France.
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