Dordogne : une tête de cochon retrouvée sur le chantier de la future mosquée de Bergerac
Le préfet de Dordogne a "dénoncé et condamné fermement ces actes qui portent atteinte à la liberté de conscience et d'expression des cultes et sont contraires aux principes de la laïcité".
Une tête de cochon et du sang animal ont été retrouvés, lundi 25 mars, à l'entrée du chantier contestée de la future mosquée de Bergerac (Dordogne). "Le ou les auteurs ont badigeonné les murs avec du sang animal et ils ont mis une tête de porc découpée" sur la porte d'entrée du chantier, a indiqué à l'AFP Charles Charollois, vice-procureur à Bergerac, précisant que cela s'était passé "en quelques minutes".
Ces dégradations ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi sur une des façades à l'extérieur du chantier. Les ouvriers y travaillant les ont découvertes lundi matin vers 7h30. "Ce chantier est contesté. Il y a eu des recours administratifs et juridiques pour le mettre en échec, donc il y a plusieurs pistes à vérifier", a développé Charles Charollois.
Des faits passibles de sept ans de prison
Dans un communiqué, le préfet de Dordogne, Frédéric Périssat, a "dénoncé et condamné fermement ces actes qui portent atteinte à la liberté de conscience et d'expression des cultes et sont contraires aux principes de la laïcité". Il a également appelé "au respect mutuel dans le cadre du pacte républicain qui doit nous unir".
L'enquête a été confiée au commissariat de Bergerac. Selon le parquet de Bergerac, des dégradations sur un édifice affecté au culte constitue une "dégradation aggravée", passible de sept ans de prison.
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