Fêtes de Bayonne : "C'est un travail de longue haleine et de fourmis" que vont devoir mener les enquêteurs, reconnaît le syndicat Unité SGP Police 64
"C'est un travail de longue haleine et de fourmis" que va devoir fournir "la police judiciaire de Bayonne", reconnaît vendredi 4 août sur franceinfo Christophe Labarthe, secrétaire départemental Unité SGP Police 64 (Pyrénées-Atlantiques), après le rassemblement devant la mairie de Bayonne de plusieurs centaines de personnes venues rendre hommage à l'homme mortellement agressé en marge des Fêtes de Bayonne.
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L'enquête, ouverte pour tentative de meurtre, a été requalifiée en enquête pour meurtre par le parquet. Les trois suspects sont toujours recherchés après la mort de Patrice, 46 ans, agressé le 26 juillet.
Un appel à témoin
Christophe Labarthe fait un point sur l'enquête : "Plusieurs témoignages ont été recueillis", assure-t-il mais il faut désormais que les enquêteurs fassent "du tri entre ceux qui pourraient être fantaisistes et ceux qui sont réellement importants et qui pourront aider les enquêteurs dans ce travail qui va être long". Un appel à témoins a été lancé et un portrait-robot d'un des agresseurs présumés circule. Il ajoute que des vidéos doivent aussi être analysées : "Que ce soit les vidéos de la ville ou si des personnes ont pu filmer la scène ou les auteurs avant ou après les faits".
Le syndicaliste admet que c'est une enquête compliquée, un "travail fastidieux", puisqu’"environ 1,3 million de personnes se sont rassemblées sur cinq jours pour les Fêtes de Bayonne". "Tout ça doit être fait le plus vite possible".
920 plaintes déposées
Questionné plus largement sur la difficulté de sécuriser les Fêtes de Bayonne au cours desquelles, cette année, 920 plaintes ont été déposées dont cinq plaintes pour viol, Christophe Labarthe rappelle, de façon non exhaustive, le dispositif engagé. "Environ 550 fonctionnaires de police, des policiers municipaux, des agents de sécurité, quatre compagnies de CRS soit 240 policiers, 150 policiers de la côte basque" mais aussi "des renforts de la BRI de Bayonne".
"C'est un contexte particulier", précise-t-il, expliquant qu'il est "compliqué de circuler au sein des rues de Bayonne" pendant cette période et des "gens peuvent par exemple essayer d'attraper l'arme" des policiers. "Si on continue à avoir de plus en plus de monde, on ne pourra pas assurer la sécurité des personnes de façon optimale", admet le syndicaliste. "Une réflexion doit s'engager avec tous les acteurs autour d'une table pour voir comment organiser ces fêtes en toute sécurité".
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