Haka, bain de foule et couronne de fleurs… En Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron se tient loin des polémiques hexagonales
Loin de Paris, le chef de l’Etat préside, mercredi 26 juillet, le dernier Conseil des ministres avant les vacances. Emmanuel Macron est en visioconférence depuis le haut-Commissariat à Nouméa à 16 000 km de Paris dans le territoire français le plus éloigné de l'Hexagone. Il s'agit du deuxième Conseil des ministres, depuis le remaniement, mais le premier depuis l’interview présidentielle du début de semaine. Depuis, le président a été rattrapé par la grogne et notamment la colère des policiers qui donne à un an des Jeux olympiques, quelques sueurs froides à l’exécutif. "Mais il n’y a pas de polémique", balaye-t-on au gouvernement.
Emmanuel Macron tente justement en Nouvelle-Calédonie de se tenir toujours loin de polémiques du moment et notamment la colère des policiers. La journée a pris des airs de campagne électorale au quartier Magenta à Nouméa, au pied des immeubles : un haka calédonien, le traditionnel bain de foule, une brochette de fruits frais à la bouche, des cadeaux à chaque poignée de main.
"La Nouvelle-Calédonie a choisi de rester française"
Le plat de résistance de cette visite à lieu un peu plus tard sur la place des Cocotiers à Nouméa. Grand discours à la tribune devant trois drapeaux français, européen et kanak. Dans l'ombre, au fond, la statue de Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou, un loyaliste et un indépendantiste main dans la main.
Emmanuel Macron annonce à la tribune une révision de la constitution en Nouvelle-Calédonie, pour donner un nouveau statut à l’archipel, après les référendums qui ont barré la route à l’indépendance. "Les trois référendums ont eu lieu, déclare le chef de l'Etat. La Nouvelle-Calédonie est française parce qu'elle a choisi de rester française. Mais je le dis à tous. Pas de retour en arrière, pas de bégaiements, pas de sur place."
L'objectif est de donner un statut pérenne à la Nouvelle-Calédonie. Emmanuel Macron qui propose aux Calédoniens d'emprunter deux "chemins" : celui du "pardon" et celui de "l'avenir".
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