Nouvelle-Calédonie : "L'alimentation de répression sur la répression ne va générer qu'encore plus de violence", alerte l'Insoumis Manuel Bompard

La situation en Nouvelle-Calédonie "n'était pas imprévisible et nous sommes nombreux à avoir alerté depuis plusieurs mois", réagit le coordinateur de La France insoumise.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des résidents masqués derrière des barrages, le 15 mai 2024 à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. (DELPHINE MAYEUR / AFP)

"L'alimentation de répression sur la répression ne va générer qu'encore plus de drames et encore plus de violences", a alerté mercredi 15 mai sur franceinfo Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise (LFI), député des Bouches-du-Rhône, alors qu'Emmanuel Macron a demandé mercredi au gouvernement de "déclarer l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie" face aux émeutes qui ont fait trois morts et "très grièvement blessé" un gendarme.

"Il faut bien protéger l'ensemble des populations", reconnaît Manuel Bompard, alors que le Conseil des ministres examine dans l'après-midi le décret instaurant l'état d'urgence dans le territoire. Le député LFI pointe "une situation qui est extrêmement préoccupante" et appelle le gouvernement à "la responsabilité" afin de "recréer les conditions du dialogue et de ne pas être seulement dans une logique qui soit une logique répressive". La situation en Nouvelle-Calédonie "n'était pas imprévisible et nous sommes nombreux à avoir alerté depuis plusieurs mois", rappelle Manuel Bompard. Selon lui, des voix avaient alerté sur le fait que "cette décision unilatérale d'aller vers le dégel du corps électoral en dehors de toute discussion globale" allait conduire la situation à "dégénérer". 

"Il faut maintenant que le pouvoir en place fasse un geste pour créer les conditions du retour du dialogue et pour créer les conditions du calme."

Manuel Bompard, coordinateur de LFI

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Il assure que "personne n'est opposé à l'idée du dégel du corps électoral. Y compris les indépendantistes qui disent qu'ils sont favorables, à partir du moment où ça s'inscrit dans une discussion et que cette discussion permet d'aboutir sur un accord global". "Il faut annoncer le retrait de ce texte de loi, remettre tout le monde autour de la table et créer les conditions d'un accord global", martèle le député LFI.

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