Nouvelle-Calédonie : l'ancien rapporteur du statut de l'archipel appelle à inclure "les maires" dans les négociations car ils sont "au contact direct des gens"

Emmanuel Macron a proposé aux élus calédoniens d'avoir un "échange par visioconférence" jeudi, a annoncé l'Elysée.
Article rédigé par franceinfo
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René Dosière à une conférence de presse à l'Assemblée nationale, le 22 mai 2017. (THOMAS SAMSON / AFP)

Les "33 maires de la Calédonie" font partie de la solution à la crise en Nouvelle-Calédonie, selon René Dosière, ex-rapporteur du statut de l'archipel. "Il faut que les maires" du territoire "puissent avoir le droit à la parole et de proposer", souligne jeudi 16 mai sur franceinfo l'ancien député socialiste de l'Aisne, car ils sont "au contact direct des gens".

L'ancien élu livre son analyse de la situation, alors que des émeutes meurtrières font rage depuis lundi en Nouvelle-Calédonie et qu'Emmanuel Macron a proposé aux élus calédoniens d'avoir "un échange par visioconférence" ce jeudi. "Il faut donner du temps, d'abord. C'est une notion fondamentale en Calédonie", souligne-t-il.

Un ultimatum "est une grave erreur"

"Le président de la République vient de donner un peu de temps, mais il maintient une sorte de pression en disant 'si jamais vous [les loyalistes et les indépendantistes] n'arrivez pas à vous mettre d'accord d'ici un mois, on va à Versailles'", rappelle René Dosière. Emmanuel Macron a fait savoir que le Congrès se prononcera sur la réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, point de départ des violences, faute d'accord.

Un tel ultimatum, "c'est une grave erreur" et ce n'est pas nécessaire, selon lui. "On a le temps jusqu'au mois de novembre 2025. Le Conseil d'État a dit qu'on pouvait reporter les élections provinciales jusqu'à cette date, donc on a le temps de permettre la négociation", souligne-t-il.

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