Emeutes en Nouvelle-Calédonie : la France détaille les "manœuvres informationnelles" azerbaïdjanaises
Les autorités françaises ont détecté sur X et Facebook une "propagation massive et coordonnée" de contenus accusant la police française de tirer sur des manifestants indépendantistes en Nouvelle-Calédonie en proie aux émeutes, annonce vendredi 17 mai le site gouvernemental Viginum, reliant ces contenus à des "acteurs azerbaïdjanais".
La publication de cette fiche technique sur ces "manœuvres informationnelles" en Nouvelle-Calédonie, qui confirme des informations obtenues jeudi par l'AFP, intervient au lendemain des déclarations de Paris accusant l'Azerbaïdjan "d'ingérences" dans ce territoire français du Pacifique sud, allégations rejetées par Bakou. Signée de l'organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères Viginum, la note détaille ces manœuvres et précise qu'elles sont toujours en cours.
"Amplification artificielle via l'usage de hashtags"
"Les 15 et 16 mai 2024, Viginum a détecté sur différentes plateformes, la propagation massive et coordonnée de contenus manifestement inexacts ou trompeurs accusant la police française de tirer sur des manifestants indépendantistes. Ces manœuvres se structurent autour de différentes étapes de diffusion : création de visuels, puis amplification artificielle via l'usage de hashtags et de la technique du copy-pasta", détaille la note.
Elle cite notamment la publication sur X et Facebook d'un visuel présentant, d'un côté, un homme armé d'une carabine en position de tir et, de l'autre côté, un manifestant kanak décédé, accompagné d'un texte disant notamment : "La police française est meurtrière." "Sur X, plusieurs éléments permettent de relier ces comptes à des acteurs azerbaïdjanais, puisqu'au moins 86 d'entre eux inscrivent, dans leur biographie, la mention du parti politique présidentiel, le Yeni Azerbaycan Partiyasi (YAP)", précise Viginum. Par ailleurs, "le compte primo-diffuseur de ce visuel @bafadarovislam semble appartenir à un individu, Islam Bafadarov, se déclarant comme consultant du YAP", ajoute-t-il.
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