Nouvelle-Calédonie : "La reconstruction ne pourra se faire qu'à la condition que la paix revienne durablement", estime le Medef local
"La reconstruction ne pourra se faire qu'à la condition que la paix revienne durablement en Nouvelle-Calédonie", estime lundi 24 juin sur franceinfo Mimsy Daly, présidente du Medef Nouvelle-Calédonie alors que les violences ont repris dans la nuit de dimanche à lundi dans l'archipel. Le transfert en métropole, pour y être incarcéré, de sept figures indépendantistes, dont Christian Tein, le porte-parole de la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), a créé de nouvelles tensions.
La nuit a été agitée avec l'installation de nouveaux barrages et échauffourées avec les forces de l'ordre. Un garage automobile et un grand magasin de matériels de sports ont été incendiés. "La situation semble plus calme, mais évidemment avec beaucoup d'alertes à différents points du territoire", précise Mimsy Daly. Selon elle, la Nouvelle-Calédonie n'est pas sortie du chaos : "Nous considérons être encore dans un pays en crise. On espère que le calme va revenir progressivement en Nouvelle-Calédonie et que la justice pourra suivre son cours. Le calme sera revenu quand on pourra circuler librement, tout le temps et partout en Nouvelle-Calédonie. Aujourd'hui, c'est loin d'être le cas", a-t-elle expliqué.
La Nouvelle-Calédonie "en faillite"
Le coût des dégâts après les émeutes est évalué à plus d'un milliard d'euros, selon les chiffres de la Chambre de commerce et d'industrie locale. La présidente du Medef attend un "soutien de l'État puisque la Nouvelle-Calédonie, suite à ses exactions, est tout simplement aujourd'hui en faillite. Nous nous tournons vers la France et vers l'État pour accompagner le territoire, la Nouvelle-Calédonie, vers la reprise économique", dit-elle. Mimsy Daly attend "un rétablissement de l'ordre total et partout en Nouvelle-Calédonie" et demande que le "dialogue politique puisse reprendre".
Selon elle, aujourd'hui, le dialogue politique semble inexistant et "nous appelons la reprise des discussions entre les différentes parties pour trouver un avenir à ce territoire." Christian Tein, le porte-parole de la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) que les autorités soupçonnent d'être derrière les exactions, ne semble pas, selon elle, le bon interlocuteur ; "Il y a énormément d'autres interlocuteurs qui peuvent également discuter, des élus, des gens qui ont une légitimité démocratique."
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