Autoroute A69 : les gendarmes dispersent des manifestants venus ravitailler les opposants au projet

Après quelques bousculades, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène vendredi, selon un journaliste de l'AFP.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un manifestant s'éloigne après des tirs de gaz lacrymogène à Saïx (Tarn), le 1er mars 2024. (ED JONES / AFP)

Les gendarmes ont dispersé à l'aide de gaz lacrymogène des manifestants venus tenter de ravitailler les opposants à l'autoroute A69, qui campent dans des arbres à Saïx (Tarn), vendredi 1er mars. Des dizaines de manifestants, avec une douzaine de sacs à cabas contenant de la nourriture, des produits d'hygiène et de systèmes de filtration d'eau, ont tenté d'avancer en direction des arbres, mais l'accès leur a été refusé par les gendarmes, selon un correspondant de l'AFP.

"On a le devoir de donner à manger et à boire à des personnes qui depuis quinze jours en sont privées", a notamment affirmé aux forces de l'ordre l'un de ces opposants au projet d'autoroute Toulouse-Castres. Après quelques bousculades, les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogène.

Une enquête et des sanctions demandées

Jeudi, le rapporteur spécial de l'ONU sur la protection des défenseurs de l'environnement, Michel Forst, avait notamment demandé aux autorités françaises "l'autorisation sans délai et sans entrave du ravitaillement en nourriture et en eau potable" de ces militants. Le rapporteur, qui s'est rendu dans le Tarn les 22 et 23 février, a également demandé "une enquête et des sanctions pour les actes de privation de sommeil, de combustion de matériaux, d'allumage de feux et de déversement de produits a priori inflammables par les forces de l'ordre, qui ont pu mettre en danger la vie" de ces militants

Le préfet du Tarn a quant à lui affirmé avoir donné à Michel Forst "toutes les explications sur l'intervention des forces de l'ordre à Saïx", lesquelles "démentent formellement les allégations qu'il rapporte", regrettant "qu'il n'en ait tenu aucun compte".

Les opposants à l'A69 ont saisi en urgence la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), afin de faire cesser "les méthodes" des autorités françaises contre les manifestants. 

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