Urbanisme : critiquée lors de sa création dans les années 1960, La Grande-Motte est aujourd'hui à la mode
La Grande-Motte (Hérault) est sortie de terre dans les années 1960, à partir de rien. Le pouvoir gaulliste s'était lancé à l'époque dans l'aménagement de la côte du Languedoc-Roussillon pour répondre au développement du tourisme de masse. Le marais infesté de moustiques avait été asséché et un port avait été creusé. Partout, des constructions pharaoniques avaient émergé. Il s'agit de l'œuvre de l'architecte Jean Balladur.
70% d'espaces verts
"J'ai adopté la forme pyramidale parce que c'est la forme qui permettait de donner à chaque logement une terrasse-jardin", expliquait à l'époque Jean Balladur. Mais les pyramides en béton avaient aussitôt suscité la critique. 55 ans plus tard, les arbres plantés à l'époque ont poussé, et le regard a changé. Sous la canopée, un réseau de 55 km de pistes cyclables et de voies piétonnes dessert la ville entière. 70% d'espaces verts recouvrent La Grande-Motte. Les 30% restants, ce sont des constructions de béton pleines de symboles et de détails. Aujourd'hui, les prix flambent dans certains immeubles en front de mer. Une ville qui inspire les artistes et les designers. "La Grande moche est devenue la Grande mode", disait il y a peu un architecte.
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