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Autoroute A69 entre Toulouse et Castres : le directeur général d'Atosca "serein sur le fait que le projet a été bien construit"

Large mobilisation attendue samedi 22 avril sur le site de la future autoroute A69 entre Castres et Toulouse. Le directeur général de la société concessionnaire rappelle que "des recours ont été déposés mais ils ont été rejetés".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le chantier de l'A69 entre Toulouse et Castres fait l'objet de nombreuses oppositions. Depuis plusieurs semaines, des militants écologistes bloquent le début des travaux de déboisement. Ici le 12 avril 2023. (REMY-GABALDA / MAXPPP)

Alors que les opposant à l'A69 Toulouse-Castres ont prévu de manifester samedi 22 avril dans le Tarn, Martial Gerlinger, directeur général d'Atosca, société concessionnaire de l’autoroute, assure sur franceinfo être "serein sur le fait que le projet a été bien construit, bien travaillé avec ce territoire". Martial Gerlinger l'affirme : "Je poursuis le travail avec tout le monde". "Aujourd'hui tous les feux sont au vert, nous avons obtenu l'autorisation environnementale, des recours ont été déposés mais ils ont été rejetés, rappelle le DG d'Atosca. Aujourd'hui nous avons toutes les autorisations pour avancer", assure-t-il encore. Plusieurs centaines de personnes sont attendues pour cette manifestation sur le futur tracé de cette autoroute.

franceinfo : Redoutez-vous l'installation d'une ZAD qui retarderait le projet de construction de l'autoroute ?


Martial Gerlinger : Je suis serein sur le fait que le projet a été bien construit, il a été bien travaillé avec ce territoire et aujourd'hui, je poursuis le travail avec tout le monde et il a d'ailleurs été validé en justice. Tous les feux sont au vert. Nous avons obtenu l'autorisation environnementale. Il y a eu certes des recours qui ont été déposés, mais ils ont été rejetés, y compris au Conseil d'Etat il y a trois jours. Donc aujourd'hui, nous avons toutes les autorisations pour avancer et c'est ce que nous avons fait depuis un mois et demi, depuis que nous avons l'autorisation. 

Est-ce que vous comprenez tout de même que votre projet se retrouve associé au barrage de Sivens, aux retenues d'eau de Sainte-Soline, qui ont été aussi les lieux d’événements dramatiques ou violents ?

Ce que je sais, c'est que j'ai fait le projet qui répondait aux attentes de ce territoire, qui à 75 % ont confirmé qu'ils attendaient cette autoroute, qu'ils étaient pour cette autoroute, qu'ils la trouvaient utile. Et c'est ce à quoi je réponds aujourd'hui. Je travaille en partenariat avec l'essentiel des maires, des élus de tous bords de ce territoire, des grandes collectivités et des chambres d'agriculture, des chambres consulaires, des entreprises qui sont pour. Et c'est ça aujourd'hui qui me motive pour faire le meilleur projet. On a fait un projet qui est exemplaire du point de vue environnemental, qui a beaucoup évolué depuis quelques années. On nous dit que c'est un projet d'un vieux temps, moi je pense que c'est le projet d'aujourd'hui. C'est un projet de la mobilité décarbonée qui prend en compte une emprise la plus faible possible. 

Combien d’hectares de terres agricoles seront supprimés pour la construction de l’autoroute ?

C'est 300 hectares de terres agricoles qui sont nécessaires pour cette autoroute. C'est une emprise que nous avons beaucoup minimisée par rapport à ce qui était prévu. Ces derniers temps nous avons gagné 80 hectares de terres agricoles naturelles grâce à tout le travail d'optimisation du tracé que nous avons fait pour éviter les bâtis, pour éviter les zones sensibles environnementales. Et aussi pour éviter les arbres. 

Une autoroute a moins d'impact qu'une bassine agricole ? 

Je ne cherche pas à comparer. Moi, je dis qu'aujourd'hui nous avons fait le nécessaire pour que l’impact environnemental soit le plus faible possible et pour que l'impact résiduel soit totalement compensé. A titre d'illustration, on touche à peu près moins de dix hectares de boisement. Nous allons en replanter 25 hectares. Nous allons replanter au total sur l'ensemble du projet, cinq fois plus d'arbres et de bosquets que ce que nous impactons. Nous allons effectivement passer dans deux hectares de zones humides remarquables et une quinzaine d'hectares de zones humides potentielles. Nous allons recréer 55 hectares de zones naturelles humides. Nous allons, à titre d'illustration, reprendre deux carrières qui étaient en fin d'activité, souvent utilisées comme des décharges. Nous allons les réactiver, nous allons les redynamiser. Nous en créerons plus que nous en impactons.

Vous allez abattre 200 arbres centenaires et les remplacer par des arbres beaucoup plus petits...

Oui, nous avons 200 arbres qui sont nécessaires pour l'autoroute. Moi, je dis juste que le projet alternatif que les opposants évoquent, qui est de réaménager la RN126, en impacterait beaucoup plus. Vous avez 1 600 arbres au total, tout au long de la RN126. Donc nous avons un impact effectivement, mais qui est beaucoup plus faible que le réaménagement de la RN126. Et nous allons replanter 400 arbres qui vont créer une dynamique.

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