Onze maires et parlementaires de tous bords ont adressé une lettre à Nicolas Sarkozy pour demander des moyens.
Ils demandent "des moyens de lutte aériens adaptés" pour combattre l'incendie du parc national de la Réunion qui dure depuis près d'une semaine.
"Face à l'ampleur de ce sinistre, nous nous interrogeons plus que jamais sur le niveau du dispositif aérien déployé. Huit hélicoptères dont seulement quatre bombardiers d'eau opèrent actuellement sur la zone", écrivent les maires et parlementaires signataires, issues du PS, du PCR, du MoDem et de l'UMP.
"L'incompréhension est de plus en plus forte au sein de la population réunionnaise", ajoutent les élus qui affirment ne pas pouvoir se "résigner à voir ainsi brûler un site qui fait la fierté de tous les Réunionnais, un site qui est au coeur du Parc national de la Réunion et que l'Unesco a classé parmi le patrimoine mondial de l'humanité". Près de 2.700 hectares du Parc national ont été parcourus par le feu depuis le début de l'incendie le 25 octobre.
"Nous faisons solennellement appel à vous afin que soient mobilisés des moyens de lutte aériens adaptés à l'ampleur de la catastrophe et qui pourraient par ailleurs desservir la région de l'océan indien", concluent-ils.
Eva Joly et Cécile Duflot : une "catastrophe écologique"
Dans un communiqué publié dimanche soir, Eva Joly et Cécile Duflot se sont également insurgées contre la réaction « dramatiquement insuffisante de l"Etat et des autorités locales » face aux feux importants qui ravagent le parc national de La Réunion depuis mardi.
"L'arrivée de 200 pompiers en provenance de la métropole est une bonne chose, mais pourquoi avoir attendu six jours après le début du sinistre? ", s"interrogent Eva Joly et Cécile Duflot dans un communiqué. Les deux femmes accusent les autorités locales d'avoir fait "preuve d'une apathie coupable, tant dans l'anticipation que dans l'élaboration de plans d'intervention", un alors que La réunion fait face à un important incendie depuis mardi, qui a déjà ravagé plus de 2.677 hectares dans le Parc national, classé au patrimoine de l"Unesco.
"Face à cette catastrophe écologique, aux conséquences humaines très lourdes", Cécile Duflot et Eva Joly demandent "l'intervention immédiate de l'Etat mais également l'ouverture d'une enquête publique afin d'identifier les responsabilités impliquées dans ce désastre". "Face à cette situation d'extrême urgence, La Réunion doit bénéficier immédiatement des moyens à hauteur de la gravité de ce sinistre et de la solidarité nationale immédiatement", avec notamment l'affrètement "au plus vite des appareils disponibles en métropole", poursuivent les responsables écologistes.
Le préfet de la Réunion, Michel Lalande, a pour sa part annoncé lundi l'arrivée mardi de 171 pompiers supplémentaires de métropole. "Il s'agit de la quatrième vague de renforts déployés sur décision du gouvernement depuis le début de l'incendie", a souligné le préfet. Ce qui porte à 400, le nombre total de pompiers venus de métropole, spécialisés dans les feux de forêts. La nuit a été moins difficile que prévu sur le terrain, selon les pompiers. Aucune habitation n'a été touchée par le feu sur les hauteurs de Saint-Leu où 26 habitations avaient été évacuées préventivement. Les occupants ont pu regagner leur domicile dans la matinée.
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