Ouverture d'une enquête après la rétention de deux fillettes à Roissy

Le Défenseur des droits a décidé d'ouvrir une enquête après le calvaire de deux petites filles à l'aéroport de Roissy. Samedi 6 juin, Stéphanie Ngatcha vient chercher sa fille Andréanne, six ans, à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulles. L'enfant, de nationalité française, est scolarisée au Cameroun et venait passer les vacances scolaires avec ses proches.

Mais la police aux frontières doute de l'authenticité des papiers d'Andréanne. La fillette est placée pendant trois jours dans le centre pour étrangers sans papiers, situé au coeur de l'aéroport, sans que sa mère puisse la voir.

Placer les mineurs ailleurs

Fanta, trois ans, a passé quatre jours dans ce même centre. À son arrivée de Côte d'Ivoire, elle est séparée de son père, car son passeport est faux. Ses parents affirment que c'était pour lui éviter d'être excisée. Le ministère de l'Intérieur soutient que ces mesures sont nécessaires en cas de doute, rapporte la journaliste. Les autorités sont souvent confrontées à des filières de traite d'enfants.

Les associations et le Défense des droits ne contestent pas ce temps nécessaire à la vérification mais demandent à ce que ces mineurs soient placés ailleurs que dans un lieu de privation de liberté.