Près de 800 000 "très diplômés" en France ne sont pas nés français
Sur les 6,24 millions de personnes titulaires d'un master, d'un doctorat ou sorties d'une grande école, 710 000 sont des "immigrés", selon une étude du Secrétariat général à l'immigration.
Sur les 6,24 millions de personnes "très diplômées" (c'est-à-dire titualires d'un master, d'une grande école ou d'un doctorat) que compte la France, 780 000 ne sont pas nées françaises, selon une étude du Secrétariat général à l'immigration et à l'intégration, rendue publique vendredi 6 janvier. Ces chiffres tombent à quelques jours de la publication officielle d'une circulaire du ministère de l'Intérieur, censée encadrer la délivrance du permis de travail à certains étudiants étrangers.
Les pays d’origine les plus représentés sont l’Algérie et le Maroc (66 000 chacun) et la Tunisie (26 000). Entre ces trois pays du Maghreb, s'intercalent le Royaume-Uni (40 000) et l'Allemagne (30 000). Certains, bien représentés dans la population immigrée, le sont moins parmi les très diplômés : c’est le cas de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal ou encore de la Pologne (78 000 pour les quatre).
Sur ce nombre total, 710 000 ont acquis la nationalité française. Les ressortissants de l’Union européenne, des Etats-Unis, du Canada, du Japon mais aussi de Chine "restent plus souvent étrangers" quand ceux du Vietnam, du Cambodge, du Laos et du Liban acquièrent plus régulièrement la nationalité française. A noter que cette étude ne prend pas en compte les personnes nées françaises mais de parents étrangers, en raison de l'interdiction des statistiques ethniques.
41,3 % des doctorants sont étrangers
Les effectifs de pays d’Afrique hors Maghreb demeurent "assez faibles" alors que certains pays sont au contraire "surreprésentés" : Liban (16 000), Roumanie et Vietnam (15 000 chacun). L’Amérique latine est très peu présente.
En France, 41,3 % des doctorants sont étrangers, une "proportion très élevée, caractéristique des pays très attractifs qui offrent un système d'enseignement supérieur de qualité et ont tissé un réseau grâce aux liens historiques et linguistiques", note le rapport.
Sur l'ensemble des étudiants entrés en France en 2002, un tiers y est toujours présent. Ils "semblent s'installer durablement en France, soit qu'ils se sont mariés, soit qu'ils ont trouvé un emploi, soit qu’ils détiennent encore, pour 10 % d’entre eux, un titre de séjour étudiant".
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