Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi pour dénoncer la politique du gouvernement en matière d'immigration
A Paris, 2.270 personnes (selon la police) à 8000 (selon les organisateurs) ont marché de Barbès (18e arr.) à la République (3e arr.) à l'appel du collectif "D'ailleurs nous sommes d'ici" , a relaté un reporter de l'AFP.
Les manifestants se sont réunis contre la politique d'immigration, contre le racisme et pour la régularisation des sans-papiers.
D'autres marches ont eu lieu à Marseille, Rennes, Toulouse, Bordeaux ou Strasbourg.
"Nous sommes dans un contexte où le gouvernement et Claude Guéant en particulier ne cessent, semaine après semaine, de désigner les étrangers, les immigrés, les musulmans comme la cause du chômage et de l'insécurité", a fustigé, à Paris, Olivier Le Cour Grandmaison, porte-parole du collectif, derrière une grande banderole proclamant: "Ni charters, ni kärcher". Les manifestants ont brandi des pancartes proclamant: "Halte à la xénophobie d'Etat" ou "Même sol même droits".
A Marseille, 500 personnes ont été recensées par la police et 1000 par les organisateurs. Parmi eux, Farida et Mourad, couple de sans-papiers algériens, avec leurs deux enfants, ont dénoncé le refus des autorités de les régulariser. "Cela fait sept ans qu'on est en France, les enfants sont nés ici, mon grand-père a travaillé 45 ans à Marseille, mon père a été naturalisé Français. Chaque année, on fait la demande à la préfecture et à chaque fois, elle est refusée", a déploré Mourad auprès de l'AFP.
A Toulouse, entre 500 et 700 personnes ont manifesté, selon les deux sources habituelles.
A Rennes, 400 personnes ont défilé, et à Bordeaux, 400 aussi. Dans cette dernière ville, on pouvait lire sur les banderoles déployées: "Démocratie réelle, récupérons-la tous". Parmi les manifestants se trouvait Marie Bové, conseillère régionale Europe Ecologie-Les Verts et fille du député européen José Bové.
A Strasbourg, environ 150 personnes ont manifesté à l'appel du collectif Justice et Libertés, en scandant notamment "C'est pas les Roms, c'est pas les immigrés qui sont en trop, c'est le racisme et les fachos."
Les manifestants étaient également une cinquantaine à Lille et à Lyon.
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