Plusieurs syndicats appellent à "faire du jeudi 23 septembre une grande journée de grèves et de manifestations"
L'intersyndicale (CGT-CFDT-CFTC-CFE/CGC-FSU-Unsa), sans FO et Solidaires, qui a lancé l'appel mercredi, au lendemain de la journée de mobilisation de mardi, estime que les annonces de Nicolas Sarkozy "ne modifient pas le caractère injuste et inacceptable de la réforme" des retraites proposée.
En outre, les six organisations "appellent à faire du mercredi 15 septembre, jour du vote par les députés du projet de loi, une journée forte d'initiatives et d'interpellations des députés, des membres du gouvernement et du président de la République dans les départements et les circonscriptions", selon un communiqué commun diffusé mercredi à l'issue d'une réunion de presque quatre heures au siège de la CGT à Montreuil.
Cette réunion fait suite qui ont rassemblé mardi de 1,12 million de personnes (police) à plus de 2,7 millions de personnes (CGT).
Lors d'une conférence de presse commune, Michelle Biaggi, de FO, a affirmé que "ce n'est pas parce qu'on n'est pas signataire du texte qu'on n'est pas dans l'unité d'action". Elle a justifié l'absence de signature de FO au bas du communiqué commun par le fait "qu'il faut retirer" le projet gouvernemental. Michelle Biaggi a aussi précisé avoir proposé à l'intersyndicale "une journée de grève franche et interprofessionnelle".
Pour sa part, Solidaires doit prendre position sur les nouvelles initiatives décidées par l'intersyndicale lors d'un Bureau national jeudi. "Notre mandat était un nouvel appel à une journée de grèves et de manifestations la semaine prochaine", car "une dynamique s'est créée" pour "rebondir rapidement" après le succès de la journée de mardi, a expliqué sa porte-parole Annick Coupé.
La FSU et la CFE-CGC ont insisté sur "la dynamique unitaire" privilégiée par les syndicats, alors même que la première était favorable à "des suites rapides, dès la semaine prochaine" au 7 septembre.
L'intersyndicale compte notamment sur les députés, et plus encore les sénateurs, pour infléchir la réforme. "Nous ne croyons pas que la messe est dite quand le président a parlé", a déclaré Marcel Grignard, numéro deux de la CFDT. En principe, l'Assemblée doit se prononcer le 15 septembre sur l'ensemble du texte, le débat au Sénat commençant le 5 octobre, avant une adoption définitive fin octobre.
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