Quand Lahoud fréquentait des proches de Sarkozy
Imad Lahoud, soupçonné d'avoir falsifié les fichiers Clearstream, fréquentait en 2004 et 2005 des ministres actuelsImad Lahoud, soupçonné d'avoir falsifié les fichiers Clearstream, fréquentait en 2004 et 2005 des ministres actuels
M. Lahoud a ainsi déjeuné à plusieurs reprises avec Nathalie Kosciusko-Morizet, Eric Woerth ainsi qu'avec l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol.
Un rapport remis aux juges d'instruction en 2008 et révélé samedi par le JDD le confirme.
Dans un rapport de quatre pages, les policiers de la Division nationale des investigations financières (Dnif) ont recensé les frais de réception et de restauration remboursés à M. Lahoud par son ancien employeur, EADS, en 2004 et 2005, pour un montant total proche de 16.000 euros, selon plusieurs sources proches du dossier.
Comme révélé durant le procès par les avocats de Dominique de Villepin, Imad Lahoud a ainsi déjeuné quinze fois avec François Pérol, qui était à l'époque directeur-adjoint du cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie.
Pour la défense de Dominique de Villepin, ces rencontres pourraient tout aussi bien démontrer que c'est Nicolas Sarkozy qui s'est servi de l'affaire contre l'ancien Premier ministre, et non l'inverse.
M. Lahoud aurait également, selon les policiers, organisé le 25 février 2004, quelques semaines avant l'envoi de listings falsifiés à la justice, une réception à laquelle participaient M. Pérol, Gilles Grapinet, conseiller de Jean-Pierre Raffarin à Matignon et le beau-frère de M. de Villepin, Michel Piloquet.
Le 5 mai 2005, c'est l'actuel ministre du Budget Eric Woerth, qu'invite M. Lahoud, dont l'épouse, Anne-Gabrielle Heilbronner, dirige alors le cabinet de M. Woerth. De même, l'actuelle secrétaire d'Etat à l'Economie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a partagé à deux reprises avec son époux, à l'époque cadre chez EADS, la table de M. Lahoud.
Le rapport montre que M. Lahoud a également déjeuné avec Bernard Casanova, alors proche de Bernard Squarcini, l'actuel patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et Brigitte Henri, qui travaillait alors avec le directeur central des Renseignements généraux (DCRG), Yves Bertrand.
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