Quatre milliards d'euros en 10 ans seraient nécessaires pour aider les plus démunis à réduire leur facture énergétique
Tel est le résultat d'un rapport commandé par le gouvernement et rendu public mercredi.
Il s'agit, par un traitement préventif et non plus seulement curatif, de réduire le nombre de situations d'impayés des factures énergétiques et d'éviter que les ménages ne consacrent une fraction trop élevée de leur revenu à se chauffer ou s'éclairer.
Or ces ménages ne peuvent profiter, à cause de leurs faibles revenus, ni des éco-prêts à taux zéro, ni des déductions fiscales pour mieux isoler leur habitat. Et seulement moins de la moitié de ceux qui y auraient droit - 925.000 pour l'électricité et 325.000 pour le gaz - bénéficient des "tarifs sociaux", par manque d'information ou par gêne de les demander.
Aussi, le rapport présenté par Philippe Pelletier, président du comité stratégique du Plan Bâtiment, demande la mise en place de neuf mesures. Un "plan de lutte contre la précarité énergétique" d'un coût de 3,975 milliards d'euros entre 2010 et 2020, dont notamment 1,7 milliard à la charge de l'Etat et 353 millions à celle des collectivités locales.
Un chèque énergie de 2.5000 euros
La proposition la plus novatrice est la création d'un "chèque énergie", en moyenne de 2.500 euros, pour inciter à effectuer des travaux d'isolation, sur les systèmes de chauffage mais aussi aider à acquérir des équipements électro-ménager plus efficients. Autre suggestion: "les acteurs sociaux seraient tenus de recruter plus de 1.500 agents pour effectuer 600.000 visites", en 10 ans, pour mieux conseiller les populations ciblées par ce plan.
Pour Michel Fréchet, président de la Confédération générale du Logement, ce recrutement n'aurait pas de sens. "On propose d'engager des assistants sociaux alors que partout on réduit le nombre de fonctionnaires ou personnels assimilés".
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