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Manque de chauffeurs de cars scolaires : "Des lignes seront rétablies dès ce vendredi ou au plus tard lundi", selon le président de la région Grand Est

Des lignes de ramassage scolaires n'ont pas pu fonctionner pour la rentrée dans le Grand Est en raison du manque de chauffeurs de cars scolaires.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un jeune élève monte dans le bus des transports scolaires de la région Grand Est, le 23 août 2022. (VANESSA MEYER / MAXPPP)

Le président LR de la région Grand Est, Jean Rottner, estime jeudi 1er septembre sur franceinfo que "des solutions apparaissent" pour faire face aux difficultés liées au manque de chauffeurs de cars scolaires, alors que des lignes de ramassage n'ont pas pu fonctionner pour la rentrée comme dans d'autres régions de France. Certaines "seront rétablies dès ce vendredi ou au plus tard lundi", précise-t-il.

franceinfo : Comment s'est passée la rentrée avec le manque de chauffeurs de cars scolaires ?

Jean Rottner : Au niveau de la région Grand Est, la Moselle où il manquait 92 chauffeurs et l'Alsace sur laquelle il manquait effectivement une cinquantaine de chauffeurs nous ont donné peut être plus de fil à retordre. Mais on s'en est sorti finalement, et des solutions qui paraissaient encore bancales aujourd'hui apparaissent petit à petit. Des services que nous n'arrivions pas à accomplir seront opérationnels à partir de vendredi ou au plus tard lundi.

Tout le monde s'y est mis. On a sorti des chefs d'entreprise qui conduiront les bus. On a choisi aussi de mettre parfois nos propres collaborateurs au service de la région sur le terrain. On arrive petit à petit à consolider un système qui, jusqu'à présent, était peut être un peu plus difficile à mettre en place. Les familles ont été mises en difficulté aujourd'hui, avec très souvent des lignes qui seront rétablies à partir de vendredi ou au plus tard lundi.

Quelles sont les solutions pour la suite face au manque de chauffeurs ?

C'est un travail de longue haleine. On a formé, nous [dans la région Grand Est] plus de 66 chauffeurs : à partir du 15 août, ils étaient opérationnels et sont venus dans les entreprises renforcer des équipes. Nous avons aujourd'hui délesté ce qu'on appelle le transport interurbain, c'est-à-dire le car traditionnel, pour prioriser le transport scolaire.

Sur les lignes qui ne disposaient d'aucun bus, nous avons naturellement informé les maires et les familles, et nous avons dans la journée réussi à trouver des solutions sur toutes nos lignes. Parfois, il y a une mobilisation générale. Les familles s'organisent, font du covoiturage. Il y a un système également d'indemnisation financière quand elles n'y arrivent pas, pour qu'elles puissent rapprocher leurs enfants des lignes de bus qui existent. Nos lignes de TER sont ouvertes sur simple présentation de la carte de transport aux enfants qui ne bénéficieraient pas d'un bus.

Y a-t-il des aides de l'Etat pour pallier ces difficultés ?

Il n'y a aucune aide parce que c'est la responsabilité propre des régions et il faut que nous l'assumions. Par contre, il y a une concertation avec le ministre des Transports, de l'Education nationale et de la Fonction publique, pour que nous trouvions des solutions. Parfois ce sont des simplifications réglementaires, une capacité d'améliorer la validation du permis de conduire des gens que nous formons. C'est une accélération d'un système qui permet de réinjecter des chauffeurs nouvellement formés plutôt que d'attendre quelques semaines. C'est un surcoût lié aux coûts de l'énergie et aux heures supplémentaires quand elles existent. Nous prenons cela en charge.

Faut-il revaloriser les salaires pour rendre le métier de conducteur plus attractif ?

Dans certaines régions, les salaires des chauffeurs ont été revalorisés. Les chauffeurs de transports scolaires ont souvent une activité à temps partiel. Ils travaillent le matin, le soir, et entre les deux ils sont souvent inoccupés, avec des salaires qui ne sont pas suffisamment conséquents. Le travail que nous faisons aujourd'hui avec le ministre du Travail, c'est de voir s'il n'y a pas possibilité d'un double emploi, à la fois de la fonction publique et du privé, dans une compagnie de transport. Elle permettrait par exemple à un électricien d'un collège ou d'un lycée de participer au ramassage scolaire en étant formé et en ayant parfois un salaire supplémentaire.

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