Rythmes scolaires : la semaine de quatre jours et demi continue de diviser les mairies PS
A gauche, Grenoble, Belfort et Dijon ont déjà choisi la mise en place à la rentrée 2013, mais pour d'autres grandes villes, la question du financement pose problème.
La semaine de quatre jours et demi dans les écoles strasbourgeoises ? Plutôt à la rentrée 2014. Tandis que l'Assemblée nationale débat à partir de lundi d'un projet de loi sur l'école, l'épineuse question de l'application du décret sur les rythmes scolaires continue de faire débat : et pour cause, certaines grandes mairies socialistes assurent ne pas être prêtes à mettre en place dès la rentrée 2013 cette réforme phare du ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon.
Francetv info décrypte la position de deux mairies PS qui ont pris la parole dimanche 10 mars, pour faire part de leur position sur cette brûlante question.
Strasbourg sceptique sur la question du financement ?
Le projet de loi qui sera débattu dès lundi instaure la création d'un fonds destiné à aider les communes pour leurs activités péri-scolaires jusqu'à 16h30. Or, cela ne semble pas suffisant pour convaincre certains maires issus de la majorité, comme le sénateur-maire (PS) de Strasbourg (Bas-Rhin), Roland Ries.
Selon des propos rapportés dimanche par les Dernières Nouvelles d'Alsace, il a laissé entendre qu'il allait repousser à la rentrée 2014 l'instauration de la semaine de quatre jours et demi. En renonçant à une réforme dès 2013, la ville se priverait de certaines aides financières de l'Etat, a-t-il observé, mais en contrepartie, elle ferait des économies, en évitant des dépenses supplémentaires pour financer les activités périscolaires dès 2013, relate le quotidien régional. Comme Lyon et Strasbourg, la plupart des villes estiment insuffisante l'aide de l'Etat de 250 millions d'euros pour 2013 et éventuellement 2014, comme nous vous l'indiquions en février.
Paris prêt pour une application dès 2013 ?
Tous les regards sont braqués sur la capitale. Invitée du Grand rendez-vous Europe 1 / i-Télé / Le Parisien-Aujourd'hui en France, la première adjointe du maire de Paris, Anne Hidalgo, a réaffirmé son souhait de voir la réforme s'appliquer dès 2013, malgré l'opposition massive des enseignants. Selon elle, la réforme devrait coûter de 30 à 40 millions d'euros par an à Paris.
Le député-maire du 15e arrondissement, Philippe Goujon (UMP), a dénoncé dans un communiqué "l'aveuglement" d'Anne Hidalgo et du maire. "Bertrand Delanoë et son héritière ne voient pas la réalité que vivent les élèves, leurs parents et les enseignants à qui ils imposent de manière brutale et effarante une réforme bâclée et qui ne tient pas réellement compte des besoins des élèves", a-t-il estimé dimanche.
A gauche, Grenoble, Belfort et Dijon ont déjà choisi la mise en place à la rentrée 2013. A Lille, Martine Aubry doit indiquer sa décision dans le courant du mois de mars.
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