Selon un rapport révélé par Le Monde, 43 % des jeunes hommes actifs se trouvaient au chômage en 2009
De leur côté, 37 % des jeunes femmes se trouvaient sans emploi, selon ce rapport de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles, les ZUS.
Désormais, les diplômés sont autant touchés par le chômage, "alors que jusque-là le diplôme les protégeait", selon le rapport.
Conséquence: "il y a deux fois plus de bénéficiaires des minimas sociaux dans les ZUS, deux fois plus de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté et trois fois plus de bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU)".
Dans les Zus - les 751 quartiers retenus par les pouvoirs publics pour être la cible prioritaire de la politique de la Ville -, le taux de chômage s'est établi en 2009 à 18,6%, contre 16,9% en 2008.
Il dépasse ainsi le taux de 17,2% enregistré en 2003 au moment de la mise en place de la loi d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine, dont l'objectif était de réduire significativement les inégalités en banlieue sur une période de cinq ans.
Des départs remplacés par des arrivants en situation encore plus précaire
Par ailleurs, "chaque année, 7% des habitants quittent le quartier et sont remplacés par de nouveaux habitants, généralement en situation de précarité accrue par rapport aux partants", a observé auprès du Monde la présidente de l'Observatoire, Bernadette Malgorn.
Le thème de la délinquance reste un autre sujet majeur de préocupatrion dans les "quartiers". Dans les zones urbaines sensibles, la diminution globale des actes de délinquance signalés aux policiers (- 11 % depuis 2005) "est en réalité intervenue grâce à la baisse des actes les plus courants et les moins graves (atteintes aux biens en baisse de 15 %) alors que les actes les plus traumatisants (atteintes aux personnes) ont progressé (+7 %).
Une lueur d'espoir dans ce sombre tableau: en matière de réussite scolaire, l'écart tend à se réduire légèrement, même si les taux restent encore inférieurs à la moyenne nationale.
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