Selon une source proche du dossier, Thierry Gaubert aurait consulté des éléments soumis au secret de l'instruction.

Thierry Gaubert, mis en examen dans le volet financier de l"affaire Karachi, aurait consulté dès le 15 septembre des enregistrements remis par son épouse aux enquêteurs au début du mois. Ces enregistrements n"avaient pas encore été publiés dans la presse. Il aurait eu accès au dossier par son entourage proche, selon cette source.

L"épouse de Thierry Gaubert, Hélène de Yougoslavie a ainsi confié une clef USB aux enquêteurs début septembre, sur laquelle étaient stockés des enregistrements. Or dès le 15 septembre, son mari Thierry Gaubert, d'avec qui elle est en instance de divorce, "était au courant et avait pris connaissance de ces enregistrements, soumis au secret de l'instruction, par son proche entourage", a précisé cette source à l'AFP, confirmant une information de Mediapart.

Le site internet d"information affirme que c"est Brice Hortefeux, ancien ministre de l"Intérieur, qui aurait fourni ces informations à Thierry Gaubert, les 14 et 15 septembre. Le 14 septembre, M. Hortefeux avait appelé son ami Thierry Gaubert, dont le téléphone était sur écoute, pour le prévenir que sa femme Hélène de Yougoslavie "balançait beaucoup".

Interrogé après l'ouverture d'une enquête préliminaire pour violation du secret professionnel et recel, M. Hortefeux s'est défendu d'avoir eu accès à des pièces de la procédure. L"ancien ministre a affirmé avoir eu accès à ces informations via « des rumeurs de presse », allusion à un article de Mediapart en date du 13 septembre qui fait état d"un étémoin qui accable Thieery Gaubert. »

"J'ai eu une première intuition" sur l'identité de ce témoin. "Cette intuition est devenue quasi-certitude lorsque j'ai appris que Mme Gaubert avait pris le même cabinet d'avocats que Mme Takieddine", l'épouse divorcée d'un autre protagoniste de l'affaire, Ziad Takieddine. Selon Mediapart, Brice Hortefeux aurait rencontré M. Gaubert secrètement le 15 septembre, au lendemain de leur conversation téléphonique. Le même jour, M. Gaubert est allé chez sa femme et l'a accusée d'avoir remis une clé USB aux enquêteurs, selon Mediapart. Or la presse ignorait l'existence des cette clé USB.