"Société du bien-être", du "soin mutuel", c'est ainsi que Martine Aubry envisage son programme politique

Dans une interview au site Médiapart, la première secretaire du PS s'interroge sur le quinquennat. "Je pense qu'il est bien difficile de changer une société en étant élu pour cinq ans".

C'est "un temps qui ne permet pas de prendre en considération la complexité de la société, le temps de la démocratie et le temps de l'action".

"Du coup, on est obligés de faire les choses rapidement et brutalement car la visée électorale est plus importante que la visée politique", selon la maire de Lille.

Aujourd'hui, "on ne parle aux Français que de contraintes et de risques. Parlons-leur d'opportunités". "Nous vivons en 2010 avec Nicolas Sarkozy la négation même du débat démocratique".

Alors que son parti ouvrira fin mai la première de quatre conventions sur le "nouveau modèle de société", Martine Aubry entend porter "un autre modèle de développement économique, social et durable, mais aussi un autre rapport des individus entre eux et avec le collectif".

Aubry prône une société du "care", de l'attention à autrui
Cette "société du bien-être et du respect" vise à passer "d'une société individualiste à une société du 'Care' selon le mot anglais, que l'on pourrait traduire par 'le soin mutuel': la société prend soin de vous, mais vous devez aussi prendre soin des autres et de la société".

A propos de la prochaine présidentielle, Martine Aubry précise simplement que les primaires à gauche auront lieu au milieu de l'année 2011.

Selon un sondage Ipsos paru samedi dans France Soir, la première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry serait la bonne candidate à la présidentielle de 2012 pour 52% des sympathisants du PS. D'après cette enquête, Mme Aubry ne serait pas la bonne candidate pour 40% des sympathisants, 8% étant sans opinion.

Aubry meilleure candidate en 2012 pour 52% des sympathisants du PS
Dans l'ensemble des Français, les avis sont plus partagés: 43% sont favorables à une candidature de la maire de Lille, 45% y sont hostiles et 12% n'ont pas d'opinion. Sondage réalisé le 31 mars auprès d'un échantillon représentatif de 809 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.