Les jeunes plus prudents avec leur smartphone que leurs aînés
La Commission nationale de l'informatique et des libertés édicte une série de conseils pour mieux utiliser son "téléphone intelligent" et protéger les données confidentielles qu'il contient.
Utilisé par 17 millions de Français, le smartphone, ce "téléphone intelligent", est devenu un objet du quotidien, que sept personnes sur dix n'éteignent jamais. Dans une étude réalisée par l'institut Médiamétrie pour la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), cette dernière édicte une série de conseils afin d'éviter que les données personnelles que l'appareil contient ne se retrouvent dans la nature.
• Quels sont les risques ?
Selon l'étude, 89 % des 2 315 personnes interrogées stockent des données de contacts ou des coordonnées dans leur téléphone. Parmi ces données, 40 % sont à caractère secret, comme les coordonnées bancaires ou les codes d'accès aux immeubles.
Des informations qui, selon la Cnil, sont insuffisamment protégées."65 % pensent que les données contenues dans leur téléphone ne sont pas bien protégées, mais 30 % déclarent pourtant n'avoir aucun code de protection actif", indique l'étude.
L'enquête fait également ressortir une méconnaissance sur l'utilisation des données personnelles par les opérateurs et les éditeurs d'application. "51 % pensent que les données d'un téléphone mobile ne sont pas enregistrées ni transmises sans leur accord", souligne l'étude, qui ajoute que 71 % des utilisateurs "ne lisent pas ou rarement les conditions d'utilisation".
Cette méconnaissance se retrouve également concernant les services de géolocalisation, qui permettent de repérer le téléphone. 46 % des personnes interrogées pensent que les informations de géolocalisation ne sont pas transmises sans leur accord.
• Les jeunes plus prudents que leurs aînés
Contrairement à une idée reçue, les jeunes se montrent plus prudents dans l'usage de leur téléphone. Selon l'étude, 82 % des 15-17 ans estiment "gênant d'enregistrer ses codes secrets" (contre 76 % en moyenne) et 37 % utilisent un code de verrouillage spécifique (31% en moyenne).
L'étude de la Cnil ne devrait pas les faire changer d'avis. En effet, elle indique que "65 % des parents équipés d'un smartphone souhaiteraient géolocaliser leurs enfants".
• Les dix conseils de la CNIL
Pour éviter les désagréments, la Cnil édicte une série de conseils. Elle recommande d'abord de ne pas enregistrer d'informations confidentielles sur son téléphone. Elle préconise de changer le code PIN proposé par défaut, tout en évitant de mettre à la place sa propre date de naissance.
Elle suggère également la mise en place d'un délai de verrouillage automatique, l'installation d'un antivirus, l'activation du chiffrement des sauvegardes du téléphone, la lecture des conditions d'utilisation et la désactivation du GPS ou du Wifi hors utilisation d'une application de géolocalisation.
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