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Un homme de 35 ans a été condamné aux assises de Paris vendredi pour avoir volontairement contaminé son ex-amie en 2004.

Alors qu"il se savait séropositif depuis 4 ans, Hicheim Gharsallah avait imposé des rapports non protégés à son ancienne compagne, qui a contracté le virus du sida. L"accusé avait également exposé deux anciennes conquêtes à la contamination, mais celles-ci n"avaient pas été atteintes.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Alors qu"il se savait séropositif depuis 4 ans, Hicheim Gharsallah avait imposé des rapports non protégés à son ancienne compagne, qui a contracté le virus du sida. L"accusé avait également exposé deux anciennes conquêtes à la contamination, mais celles-ci n"avaient pas été atteintes.

Le préservatif « l"empêchait de jouir, d"avoir des sensations », a décrit vendredi l"avocat général de la cour d"assises de Paris au procès d"Hicheim Gharsallah, qualifié de « salaud ordinaire. » Cet homme de 35 ans a imposé à trois femmes qui ont partagé sa vie des rapports non protégés alors qu"il se savait séropositif. L"une d"entre elles, Agnès, a contracté le virus du sida.

Pour ce « manque de respect » vis-à-vis de ses victimes, Hicheim Gharsallah a écopé de neuf ans de prison. Après avoir nié les faits au début de l"enquête, l"accusé les a finalement reconnus et a demandé pardon à ses victimes vendredi, avant que le jury ne se retire pour délibérer.

"Il y a du chemin qui a été fait" par l'accusé, avait reconnu l'avocat général vendredi matin, avant d'appeler la cour à prendre le fait "en considération". A ce titre, il avait requis une peine "de huit à dix ans" de prison. Tout en se défendant de vouloir "faire du Zola", l'avocat de Hicheim Gharsallah, Me Pascal Garbarini, avait ensuite dressé le portrait d'un homme mal aimé. "Certes, il a fait du mal", mais "c'est un homme en souffrance", avait-il dit devant la cour vendredi. Le conseil a également insisté sur la nécessité de légiférer pour créer une possibilité de suivi thérapeutique dans ce genre de cas.

C'est la quatrième affaire de ce type jugée en France mais la première à venir devant une cour d'assises où la peine maximale encourue pour "administration de substances nuisibles" est de 15 ans de réclusion contre dix ans en correctionnelle.

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