Un jeune homme à l'univers "morbide" avoue avoir tué une lycéenne
Elle avait été poignardée jeudi à Laon, dans l'Aisne. Il a expliqué lors de sa garde-à-vue qu'il avait eu "envie de donner la mort".
Qu'est-ce qui a motivé ce jeune homme de 18 ans à tuer une lycéenne de 17 ans ? Lors de sa garde à vue, il a dit avoir a eu "envie de donner la mort" quand il a poignardé une lycéenne à Laon, dans l'Aisne, a expliqué une source judiciaire samedi 21 avril.
Elève de terminale littéraire au lycée Paul-Claudel de la ville, le suspect était "solitaire" sans pour autant être complètement isolé, et évoluait dans un univers "très morbide", selon une lycéenne de l'établissement. D'après elle, il portait souvent un couteau sur lui et racontait qu'il lui arrivait de fréquenter des cimetières avec sa petite copine, de tuer des souris ou de s'amuser "avec des coeurs de bestioles".
"Il s'était créé un monde à part"
Le lycéen arborait un style vestimentaire "gothique", tout comme la victime, a précisé à le procureur de la République du tribunal de Laon, Olivier Hussenet. S'il ne revendique aucune appartenance au satanisme, il a une "fascination pour la mort et la souffrance qui y fait penser", a poursuivi le magistrat. "Il s'était créé un monde à part particulièrement macabre", a-t-il ajouté, évoquant des "pulsions morbides".
Le suspect n'a avancé aucun motif pour expliquer son geste, "un projet caressé depuis un moment", a encore dit le procureur. S'il n'avait pas de "raison compréhensible de s'attaquer" à sa victime, il a "senti qu'avec elle ce serait plus facile de s'isoler".
Le jeune homme doit être examiné par un psychiatre
Le parquet a demandé qu'il soit examiné par un psychiatre et l'autopsie de la victime a été ordonnée. La jeune fille n'a pas subi de violences sexuelles. Le suspect connaissait la victime depuis une dizaine d'années mais n'avait pas de relation amoureuse avec elle, selon la jeune lycéenne qui s'est confiée à l'AFP sous couvert de l'anonymat.
Après sa disparition jeudi, le corps de la victime avait été retrouvé vendredi sur les indications du jeune homme dénoncé par une lycéenne. Le cadavre se trouvait en contrebas d'un chemin qui longe l'enceinte de l'abbaye Saint-Vincent à Laon, un endroit fréquenté par des jeunes gens pour se rencontrer, selon le magistrat.
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