Un McDo de Bretagne condamné à verser 250 000 euros à une ancienne salariée
Les prud'hommes ont donné raison à une ex-cadre d'un restaurant franchisé des Côtes-d'Armor. Elle a accumulé, pendant quatre ans, les heures supplémentaires impayées.
Le "burn-out" de l'employée de McDonald's a été reconnu. Un franchisé de la chaîne de restauration rapide en Bretagne a été condamné par les prud'hommes à verser la somme record de 250 000 euros à une ex-cadre qui avait accumulé pendant quatre ans les heures supplémentaires impayées, a-t-on appris mardi 3 janvier auprès de la CFDT.
Embauchée en 1999, la plaignante avait gravi les échelons jusqu'à devenir directrice de filiale pour ce franchisé, qui exploite quatre établissements dans les Côtes-d'Armor, notamment à Guingamp. Dans ces nouvelles fonctions, "de 2006 à août 2009, elle doublait régulièrement son temps de travail, venant parfois à 5 heures du matin pour ne finir qu'à minuit, le tout sans aucune compensation", précise à l'AFP Mado Le Faucheur, défenseure syndicale CFDT.
"Pressions énormes"
Dans un jugement rendu le 6 décembre et rapporté par Ouest France mardi, les prud'hommes ont alloué à l'ex-cadre quelque 120 000 euros au titre des heures supplémentaires et 130 000 euros pour les jours compensatoires.
La jeune cadre, qui travaillait "presque toujours sept jours sur sept", "était soumise à des pressions énormes et se trouvait sous l'emprise totale de l'entreprise, ne réalisant même pas ce qui lui arrivait", a indiqué Mado Le Faucheur. Elle avait finalement quitté McDonald's à la suite d'une grave dépression. Selon Ouest France, le franchisé a fait appel du jugement prud'homal.
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