Un policier impliqué dans un accident de la route, tuant deux adolescents en 2007 à Villiers-le-Bel a été mis en examen
Le policier conduisait le véhicule de police entré en collision avec la moto que montaient les deux jeunes gens. Deux jours d'émeutes avaient suivi le drame dans la commune du Val-d'Oise.
Une ordonnance de non-lieu avait été rendue par un juge d'instruction de Pontoise le 23 octobre 2009 à propos de cette collision. Les familles avaient fait appel.
En avril 2010 la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles a infirmé le non-lieu en faveur des policiers et ordonné un supplément d'information. C'est dans ce cadre que le policier a été mis en examen.
Les trois collègues qui se trouvaient avec lui dans le véhicule restent placés sous le statut de témoin.
L'un des avocats des familles avait estimé en avril. que "la responsabilité évidente, selon nous, des policiers ne pouvait être niée, quitte à arriver à une responsabilité partagée". Il avait rappelé que les deux adolescents ne portaient pas de casque et roulaient au-dessus de la vitesse autorisée. Mais en s'appuyant sur le rapport d'expertise, il avait relevé que la voiture de police était en "phase d'accélération et roulait à 64 km/h sans gyrophare, ni avertisseur".
Coups de feu sur la police
Le drame du 25 novembre 2007 avait déclenché deux jours de violences entre jeunes et forces de l'ordre. Une centaine de policiers avaient été blessés par des tirs d'armes à feu, un commissaire roué de coups, des bâtiments publics et des commerces détruits.
Quatre jeunes ont été jugés et condamnés en juin à des peines de 3 à 15 ans de prison par la cour d'assises de Pontoise dans le volet de tirs d'armes à feu. Un appel a été interjeté pour trois d'entre eux.
Des peines de prison de un à trois ans fermes avaient également été prononcées en première instance pour dix jeunes accusés de jets de projectiles sur la police. Deux d'entre eux ont eu leur peine allégée en appel.
Les agresseurs du commissaire n'ont pas encore été interpellés.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.