Un portrait du soldat franco-israélien, retenu prisonnier par le Hamas depuis le 25 juin 2006, a été exposé à Paris
Il a été installé samedi sur la façade de l'Hôtel de ville de Paris pour le week-end, mais sans cérémonie particulière, conformément au souhait de sa famille.
Un juge sera nommé "dans les prochains jours" pour instruire la plainte déposée début juin à Paris par les parents de Gilad Shalit, a indiqué l'avocat de la famille Shalit.
Gilad Shalit, 24 ans aujourd'hui, a été capturé à la lisière de la bande de Gaza le 25 juin 2006 par un commando de trois groupes armés palestiniens de Gaza, dont l'un relevait du Hamas.
Noam et Aviva Shalit, les parents du jeune soldat, ont décidé de porter plainte avec constitution de partie civile, pour "enlèvement et séquestration", avec comme circonstances aggravantes que leur fils est "retenu en otage" et qu'il a pu "subir des actes de tortures ou de barbarie".
Israël et le Hamas marquent l'anniversaire
Entre-temps, Israël a commémoré également le 5e anniversaire de la capture du jeune soldat. La famille Shalit et des anonymes devaient se rassembler en fin de matinée dans le sud d'Israël, à la lisière de la bande de Gaza, où le jeune soldat avait été enlevé le 25 juin 2006 par un commando de trois groupes armés palestiniens de Gaza, dont l'un relevant du Hamas au pouvoir dans ce territoire.
Vingt-quatre personnalités israéliennes devaient également se relayer, passant chacune symboliquement une heure dans une cellule pour exhorter Israël à accepter un échange de prisonniers avec le Hamas contre la libération de Gilad Shalit.
De son côté, le Hamas a également marqué l'événement à Gaza, en construisant une fausse cellule où était enfermé un homme déguisé en soldat israélien devant un gâteau, planté de cinq fleurs, une pour chaque année de détention. Un haut-parleur a diffusé l'enregistrement du soldat Shalit suppliant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de tout faire pour le libérer dans une vidéo diffusée en octobre 2009 qui constitue la dernière preuve de vie du soldat.
"La Croix-Rouge demande la libération de Shalit, nous demandons à la Croix-Rouge si elle a entendu parler des 7000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes", annonçait une banderole au-dessus de cette cellule. La Croix-Rouge, qui n'a jamais pu rencontrer à Gilad Shalit, a accès aux détenus palestiniens.
En attendant, la population paie cher la détention de Gilad Shalit. En guise de représailles, Israël a imposé le blocus de la bande de Gaza, renforcé en 2007 lorsque le Hamas y a saisi le pouvoir (après avoir remporté les élections législatives de 2006), puis assoupli il y a un an. Un total de 64 parlementaires et membres du gouvernement Hamas ont été arrêtés. Des chefs et des infrastructures de sa branche armée ont été la cible de raids aériens.
Durant l'hiver 2008-2009, dans un contexte de tirs quotidiens de roquettes palestiniennes contre son territoire, Israël a lancé une dévastatrice offensive -baptisée "Plomb durci"- contre le Hamas à Gaza, qui a fait 1.400 morts palestiniens, dont la moitié de civils. Treize Israéliens ont été tués.
Mais rien de tout cela n'a été suffisant pour ramener chez lui Gilad Shalit. Aujourd'hui, une majorité d'Israéliens (63%) se dit prête à accepter les conditions du Hamas -l'élargissement de 1000 prisonniers politiques palestiniens, dont près de la moitié "a du sang israélien sur les mains"- en échange de la libération de leur compatriote otage.
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