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Un rapport dénonce l'insalubrité de la maison d'arrêt de Colmar

Chauffage défectueux, cellules minuscules... Un rapport d'expertise judiciaire réalisé à la demande d'un détenu, dénonce des conditions indignes de détention dans cet établissement fondé en 1791. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Réalisé à la demande d'un détenu, un rapport d'expertise judiciaire dénonce les conditions de détention de la maison d'arrêt de Colmar (Haut-Rhin). (GOOGLE MAPS / CAPTURE FRANCETV INFO)

Douches insalubres, chauffage défectueux, cellules minuscules... Après la prison des Baumettes à Marseille (Bouches-du-Rhône), c'est au tour de la maison d'arrêt de Colmar (Haut-Rhin) d'être pointée du doigt pour son insalubrité. Un rapport d'expertise judiciaire, réalisé à la demande d'un détenu, dénonce des conditions de détention indignes.

La maison d'arrêt date de 1791

Les détenus vivent à trois dans des cellules de 9 mètres carrés et ne disposent d'aucune intimité. L'aération des cellules est très difficile, précise le rapport, les douches présentent un "état de vétusté avancé" et le chauffage y est "très sommaire, voire inexistant".

D'après le site internet du ministère de la Justice, la maison d'arrêt de Colmar, qui date de 1791, est installée dans un bâtiment remontant au Moyen-Age. Il s'agit d'un établissement "très ancien", situé dans le centre-ville, et dont la capacité d'accueil est de 120 détenus.

L'avocat du détenu veut obtenir la condamnation de l'Etat

"Je vais désormais saisir le tribunal administratif de Strasbourg pour obtenir réparation des conditions de détention indignes imposées à mon client", a expliqué mardi 25 décembre sur France Info l'avocat du détenu, Me Fabien Arakelian, qui souhaite maintenant faire condamner l'Etat et saisir le tribunal pour obtenir des travaux de mise en conformité, alors qu'il existe un projet de construction d'une prison neuve pour le département.

La visite à Colmar de l'expert judiciaire, en octobre dernier, a été ordonnée par la cour administrative d'appel de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Contactée par l'AFP, la direction régionale de l'administration pénitentiaire à Strasbourg n'a pas souhaité commenter ce rapport dans l'immédiat. 

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