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Une information judiciaire a été ouverte lundi pour recherche des cause de la mort d'un homme dans un fourgon de police

La procureure de la République de Montbéliard, Mme Brunisso, a déclaré "éliminer toute hypothèse de coups" dans l'enquête sur le décès, jeudi à Valentigney, de Mohamed Boukrourou, 41 ans, dans un fourgon de police où il se trouvait après un différend dans une pharmacie.Elle répondait à un frère de la victime qui doutait de cette version.
Article rédigé par France2.fr
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Marche silencieuse en hommahe à Mohamed Boukrourou, décédé jeudi à Valentigney dans le Doubs

La procureure de la République de Montbéliard, Mme Brunisso, a déclaré "éliminer toute hypothèse de coups" dans l'enquête sur le décès, jeudi à Valentigney, de Mohamed Boukrourou, 41 ans, dans un fourgon de police où il se trouvait après un différend dans une pharmacie.

Elle répondait à un frère de la victime qui doutait de cette version.

Abdelkader a affirmé dimanche qu'à l'occasion de la toilette mortuaire du défunt on a constaté qu'il avait "des bleus sur le visage et la lèvre éclatée". Le parquet a indiqué lundi que "la famille a récupéré le corps après l'autopsie, qui modifie l'aspect du visage". "Les traces sur le visage ne sont pas, pour le médecin légiste, des traces de coups mais des traces d'appui et de choc du visage sur le sol", a ajouté la même source.

"Une enquête sur les gestes utilisées par les policiers est en cours. Mais on ne se dirige pas vers des mises en examen", a précisé la procureure. D'après l'autopsie, le décès est dû à une "conjonction d'une altération vasculaire cardiaque et d'une stress aigu".

Plusieurs centaines de personnes ont participé dimanche à une marche silencieuse en hommage à Mohamed Boukrourou. 600 personnes selon les organisateurs, quelque 400 selon la police ont marché sans incidents du quartier des Buis où réside la famille à la pharmacie où un proche à lu la prière des morts dans le recueillement.

Rappel des faits
Mohamed Boukrourou avait eu des mots jeudi dans la pharmacie où il se sert depuis des années à propos de la qualité de médicaments achetés quelques jours plus tôt. Devant l'extrême énervement de son client, le pharmacien avait appelé la police que Mohamed a attendu "assis sur une chaise" selon des témoins.

Après avoir tenté de le raisonner, les policiers ont "sorti physiquement l'homme de la pharmacie et l'ont traîné dans le fourgon", selon le parquet de Montbéliard (Doubs). Les agents, qui "avaient énormément de mal à le maîtriser en raison de son excitation", ont appelé les pompiers. Ces derniers ont effectué un premier bilan médical qui s'est avéré positif mais à 18h05 ils ont constaté l'arrêt cardiaque du quadragénaire.

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