: Vidéo La fracture numérique vue de l'Allier
L'accès à internet reste l'une des préoccupations des Français, en
particulier dans les zones rurales, souvent délaissées par les opérateurs
car elles sont jugées peu rentables. France 3 a enquêté sur la fracture
numérique depuis l'Allier.
Dans l'Allier, le quotidien devient vite un casse-tête pour ceux qui ont
besoin d'être connectés. Dans ce département, le haut débit est un doux
mirage.
Jean-Luc Roncière, dessinateur industriel, a quitté Paris pour se
mettre au vert. Il travaille de chez lui et chaque jour est une nouvelle
aventure pour envoyer par mail ses volumineux fichiers à des clients par
toujours compréhensifs.
Installation d'une parabole géante
Mais à la longue, d'autres sont moins stoïques, à l'image de la
secrétaire de mairie d'Isle-et-Bardais qui peine à accéder aux sites
internet des grandes administrations alors qu’aujourd’hui, le moindre
formulaire est dématérialisé. "Quand ça ne marche pas, on attend et on
recommence une demi-heure, une heure après. Quelquefois on a un peu plus de
chance. Mais je pense qu'il y a des horaires aussi où ça sature", explique
Aline Gozard au micro de France 3.
Même les agriculteurs doivent désormais se connecter pour toutes sortes de
formalités. Sauf qu'il faut 8 megabytes minimum pour une connexion digne de
ce nom alors avec 596 kilobytes par seconde, Michel Cadier, producteur de
lait, a bien du mal.
Depuis cinq ans, les plaintes s'accumulent sur le
bureau du maire d'Isle-et-Bardais, Daniel Artigaud. L'élu a décidé de
faire installer une parabole géante reliée à internet grâce à la fibre
optique. La mise en service est prévue au printemps. Mais le village reste
une exception. Pour que l'Allier puisse bénéficier partout d'une connexion
haut débit, il faudrait compter 860 millions d'euros et 25 ans de patience.
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