: Vidéo Les députés ont-ils le droit d'acheter leur permanence avec l'argent public ?

L'IRFM (Indemnité représentative des frais de mandats) a toujours fait polémique. Cette enveloppe d'un montant mensuel de 5 770 euros, non fiscalisée et non contrôlée, sert à payer les dépenses professionnelles des députés. L'association Pour une démocratie directe dénonce l'usage qu'en font certains députés, qui s'en servent pour acheter les locaux de leur permanence électorale. "On ne peut pas accepter que des députés s'enrichissent avec l'argent public", confie à France 2 Hervé Lebreton, président de l'association.

Légal, mais pas très moral

Jean Lassalle, député, assume cet usage et rejette les accusations. Il reconnaît avoir acheté sa permanence avec l'IRFM : "Je n'y ai vu aucun mal. L'indemnité était là pour que je fasse tourner ma permanence. C'était parfaitement légal."
Depuis l'affaire Cahuzac, François Hollande souhaite plus de transparence. Beaucoup de députés réclament plus de clarté sur ce point précis. Pour beaucoup, acheter des locaux de permanence n'est pas moral. "Les questeurs devraient prendre une décision et dire qu'on ne peut plus acheter une permanence en utilisant l'IRFM. Je pense que c'est plus sain", assure le député René Dosière.
Sur les 577 députés, une vingtaine seraient concernés. L'Assemblée nationale se penchera bientôt sur le sujet et devrait proposer une réforme.